Élimination de la violence basée sur le genre: les médias africains affûtent leurs armes

A l’initiative du REMAPSEN (Réseau des Médias Africains pour la Promotion e la Santé et de l’Environnement), avec l’appui de ses partenaires  ONUFEMMES  et  les  FONDS FRANÇAIS  MUSKOKA, 65 journalistes   d’Afrique de l’Ouest, du Centre et de Madagascar, sont en conclave à Dakar au Sénégal. Le  forum régional qui se tient à cet effet est consacré à un enjeu crucial, l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles, en mettant au cœur le respect des droits humains et l’autonomisation des femmes. Les travaux ouverts le 04 décembre 2024 par Oumar Samb, Conseiller Technique  au Ministère sénégalais de la Famille et des Solidarités, sont  organisés dans le cadre de la campagne 2024 de 16 jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes. Il s’agit d’une campagne annuelle internationale qui démarre le 25 novembre de chaque année, date qui coïncide avec la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et qui se termine le 10 décembre qui marque la journée des droits humains. L’intérêt est  de souligner l’importance de la thématique de la violence à l’égard des femmes et de montrer que cette violence est une violation des droits humains, malheureusement la violation la plus répandue dans le monde,  selon Arlette Mvondo, Représentante Résidente de l’ONUFemmes au Sénégal. Elle s’exprimait au nom du Directeur régional de l’ONUFemmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, le Dr Maxime Houinato, Directeur régional par intérim du bureau d’ONUFemmes. Elle  précise également que ces  16 jours d’activisme s’inscrivent  en droite ligne de l’initiative « Tous Unis d’ici 2030 pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » et l’ensemble du système des Nations Unis a collaboré dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles.  » Le thème de l’édition 2024, 30 années après la déclaration de Beijing,  Tous Unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles, nous permet de marquer un temps d’arrêt pour examiner les progrès réalisés depuis 30 ans mais aussi constater, identifier les défis qui persistent« , a-t-elle ajouté pour mieux faire comprendre l’enjeu de ce forum et l’ampleur des  problèmes au centre des échanges.  Efforts encore insuffisants pour endiguer un mal mortel D’après les premiers rapports du processus de Beijing plus 30, les données des   cinq dernières années dans la Région Afrique de l’Ouest et du Centre renseignent que 79% des États membres ont présenté des rapports qui ont permis de mettre en place des plans d’actions nationaux pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles,  90% des États ont introduit ou renforcé la législation en matière de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles, 88% ont introduit ou renforcé des services pour prendre en charge les victimes de violences. Ces progrès  pour l’instant ne  sont encore  que les arbres qui cachent la forêt car, le mal demeure profond et dévastateur.  L’on est encore loin des objectifs fixés à Beijing, loin des objectifs de développement durable, loin des normes des droits de l’homme qui devraient garantir la protection et la sécurité de chaque femme et de chaque fille. Le rapport d’ONUFemmes sur les féminicides publié récemment révèle que toutes les dix minutes une femme est tuée par un partenaire intime ou un membre de sa famille. Cette Agence Onusienne spécialisée  précise également qu’une femme sur trois subie des violences basées sur le genre en Afrique de l’Ouest et du Centre. Les mutilations génitales féminines, les mariages précoces, les violences sexuelles et domestiques continuent de priver des millions de femmes et des filles de leurs droits fondamentaux tout en limitant leur potentiel individuel et leur contribution collective à leurs sociétés. Aucun pays n’est épargné et aucun pays n’a réussi à éliminer ce fléau de la violence contre les femmes et les filles. Selon les experts, Cette réalité est exacerbée par des normes patriarcales enracinées, par des conflits armés et par les nouvelles formes de violences qui sont facilitées par la technologie numérique. média-thérapie  pour soulager, donner espoir et sauver des vies Au regard de ce défi persistant, le Conseiller Technique  au Ministère sénégalais de la Famille et des Solidarités appelle à une prise conscience et à la mobilisation de tous y compris les médias, vu que la promotion de l’autonomisation financière des femmes, pour ainsi dire l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, les filles et les garçons, ne constitue pas seulement une question de justice sociale, mais aussi un levier essentiel pour l’Afrique pour participer à la marche mondiale vers l’atteinte des objectifs de développement durable. Il invite par conséquent les  professionnels des medias à ne pas rester silencieux. Il est attendu de ces derniers qu’ils  dénoncent les inégalités de genre,  sensibilisent  les communautés et amplifient  les efforts de prévention et de réponse. Oumar Samb les exhorte aussi à  devenir des alliés actifs de ce combat, car l’accès à l’éducation, à un emploi décent, à la santé, à la justice, au financement, entre autres, demeure des droits universels pour tout être humain. C’est le même appel que lance l’ONUFemmes à l’endroit des médias qui doivent s’associer à l’action qui doit être immédiate, collective, déterminée et  transformatrice pour combler les lacunes très réelles qui subsistent dans le domaine de l’autonomisation, du leadership des femmes, de la législation, des services et des systèmes qui garantissent justice, responsabilité et la fin de l’impunité. Le forum régional de Dakar  constitue ainsi une opportunité unique pour renforcer les capacités à couvrir des thématiques complexes, mais surtout à élaborer des stratégies de communication qui placent la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, le respect des droits des femmes et des filles et leur autonomisation au cœur de l’agenda médiatique. » Chers partenaires, chers médias, nous souhaitons au sortir de ces trois jours d’échange et de partage d’expérience atteindre des objectifs ambitieux mais atteignables que sont renforcer les capacités pour que vous deveniez des agents de changement de normes sociales, des champions de la défense des droits

Santé Communautaire : l’ONUSIDA mise sur la dimension genre et les OBC

Cette vision a été réaffirmée lors du symposium organisé dans le cadre de la première édition du  Forum  sur les soins de santé primaires  et l’institutionnalisation  de la Santé communauté.  L’événement qui mobilise différentes parties prenantes et les experts pluridisciplinaires et de divers horizons, est un moment propice pour échanger  et réfléchir sur la réponse à apporter aux défis. Selon  Taoufik Bakkali, Directeur pays de l’Onusida,  l’un des défis à relever est la lutte  contre les inégalités basées sur le genre qui limitent l’accès à la santé.  C’est la raison pour laquelle, son organisation a animé  le 19 novembre à Yaoundé, un symposium articulé autour de deux thématiques. La première a porté sur  la dimension genre et l’accès aux soins de Santé, tandis que la deuxième s’est penchée  sur  le rôle des organisations communautaires pour répondre aux barrières d’accès aux soins. L’objectif de l’événement proposé était  de présenter les contributions des organisations de la société civile et à base communautaire (OBC),des réseaux de personnes vivant avec le VIH et d’autres organisations communautaires à la riposte au VIH, des approches efficaces menées par les communautés et les personnes vivant avec le VIH, d’apprécier leur travail et de comprendre leurs défis, et de fournir une perspective plus large sur le rôle attendu de la riposte communautaire dans l’effort mondial pour mettre fin aux inégalités afin d’éradiquer le sida dans le cadre de la stratégie mondiale de lutte contre le sida, en lien avec la stratégie nationale des soins de santé primaire. Sous la modération des membres du Réseau des médias Africains pour la Promotion de la Santé et l’environnement (REMAPSEN), ces deux thématiques ont mis  autour de la table  les représentants des jeunes filles vivant avec le Vih,  les responsables des organisations  à base communautaire,  les représentants du Ministère de la Promotion de la femme et de la famille, les personnels du secteur judiciaire, les associations de protections des droits des populations clés, entre autres. Un panel varié, qui traduit la complexité des problématiques des questions de santé.  » Il faut les soins pour tous, prendre l’être humain dans sa globalité et lui offrir des soins spécifiques et adaptés à ses besoins car la pratique de demande des soins n’est pas la même entre les hommes et les femmes et les différents groupes communautaires. Il faut  pour cela reconsidérer  la problématique de l’accès aux soins dans son ensemble« , a soutenu le Directeur pays de l’Onusida. Des écueils à prendre en compte et à surmonter Il prône aussi le renforcement de la connexion multisectorielle dans le travail qui doit être centré prioritairement  sur la communauté. En dehors de l’équité dans l’accès aux soins de santé, Taoufik Bakkali soutient qu’il faut prendre en compte les spécificités par type de risque et menées des interventions coordonnées pour ne pas bloquer la machine.   Une position qui s’est dégagée des différents échanges et partage d’expérience dont celle de la jeune Francine Bilo’o qui a porté la voix de la jeune fille. Elle a mis en exergue la question de stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les personnes vivant avec le Vih.  Nancy Bolima , Directrice de l’Ong Health Development  Consultancy Services (HEDECS) a partagé quant à elle les bonnes pratiques  en matière de renforcement des capacités  des communautés en vue d’un rôle majeur dans la promotion des soins de santé primaires. Mme Moto, Directeur de la promotion e de la protection de la famille et des droits  de l’enfant  a égrainé les problèmes qui limitent par exemple l’accès des femmes aux soins de santé.  Il y a  entre autres, les barrières culturelles,  la dépendance financière de la femme  vis-à-vis des hommes pour aller se faire soigner,  la peur des représailles en cas de dénonciation des cas de viol ou toutes autres violences basées sur le genre, le faiblesse accès aux informations et aux campagnes d’éducation sur la Santé.  Elle déplore le fait que les femmes qui ont pourtant les droits qui leur sont reconnus par les instruments juridiques nationaux et internationaux tels que le protocole de Maputo,  ne sachent pas tirer profit desdits droits.  De nombreuses faiblesses  et les écueils qui plombent  l’accès des femmes aux soins de santé pourraient trouver la solution dans le cade de famille qui est toujours en attente d’adoption au Cameroun.  Parce que la violence basée sur le genre  est obstacle majeur pour l’accès aux soins de santé, les femmes sont encouragées à dénoncer les violences.  D’autres solutions proposées  est l’adoption des mesures efficaces de lutte contre le harcèlement, la création d’un environnement de soins adaptés  et l’administration des soins gratuits aux victimes des violences.  

Collège François Xavier Vogt: 75 ans d’excellence revisités avec solennité

Le collège Vogt  un établissement scolaire situé dans la ville de Yaoundé  a  affiché une allure des grands jours le jeudi 14 novembre 2024.   Le tapis rouge bien déroulé à l’esplanade avant  de l’établissement,  pour accueillir les autorités administratives,   religieuses,  traditionnelles, les invités de marque, les anciens élèves  du prestigieux collège et des centaines de curieux,   venus vivre l’événement. Parmi ces autorités, figurent en bonne place le Ministre  Philippe Mbarga Mboa, représentant personnel du Chef de l’Etat, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Jacques Fame Ndongo, Mgr Jean Mbarga, Archevêque métropolitain de Yaoundé, la liste est loin d’être exhaustive. Six  temps  forts ont meublé cette journée  dont la  parade de générations et transmission de flambeau  et  les allocutions de circonstance. Également au programme de la journée,  la retransmission vidéo du message du maire de Marlenheim , village  de naissance du fondateur du collège Mgr  François Xavier Vogt; la coupure du ruban symbolique et la visite des stands et les activités lucratives menées par les élèves . Certains anciens Vogtois et autres partenaires  ont tenu  pour la circonstance à exhiber leur savoir-faire dans différents stands installés à  l’esplanade arrière de l’établissement. Après la cérémonie protocolaire,  fanfare et Saxophones joués par les jeunes élèves de l’établissement ont accompagné les autres articulations sus- évoquées.  Un orchestre musical  bien installé dans un coin de la cour d’honneur, distillait de la bonne musique tiré des registres Makossa , Bikutsi , Benskin et autres rythmes camerounais.  Des sonorités auxquelles l’on pouvait  résister difficilement, d’où les pas de danse esquissés par certains invités de marque.  L’excellence en Quantité et en qualité En 75 ans d’existence le collège vogt a formé  des milliers de camerounais « et non des moindres « , insiste le principal du collège.  Un vibrant hommage a été  rendu au père fondateur par les vogtois qui ont soulignés son œuvre immense au Cameroun. Une œuvre déclinée dans plusieurs domaine : l’évangélisation; l’apprentissage de la parole de Dieu; la fondation de missions et l’éducation (fondation des écoles, promotion de la vie religieuse féminine et masculine et la promotion de la vie sacerdotale). Le président du comité d’organisation, André Dika Baloken âgé aujourd’hui de 76 ans est un ancien Vogtois qui malgré le temps, se souvient très bien des moments particuliers qu’il a passé au sein de cet établissement réputé pour la discipline, l’éthique et la foi chrétienne « Notre appartenance à la famille Vogtoise, renforcée par un affectio societatis, nous plongeant dans la nostalgie d’un vécu particulier, invite à  un devoir moral de reconnaissance « , soutient – t- il. C’est dans le même sens que  les autres vogtois ayant pris la parole en ce jour de célébration ont abondé. Bon à savoir C’est en 1947 que le projet de fondation du collège prend effectivement forme. L’établissement est d’abord implanté à Efok, un village situé dans le département de la Lekié,  et dirigé par les prêtres spiritains. En 1951, le collège est transféré d’Efok à  Mvolyé, le siège épiscopal de cette époque. Les pères spiritains se retirent et cèdent la direction à la congrégation des Frères des écoles chrétiennes du Canada. De 1951 à 1972, le collège Vogt prend une envergure respectable avec des résultats excellents, les taux  de réussite aux examens sont  de 100%. En 1972,  la responsabilité du collège est restituée à l’archevêque de Yaoundé qui la confie à ses prêtres diocésains qu’appuient les laïcs. En 1993, le collège est confié dans sa direction et son fonctionnement aux frères de la communauté Saint Jean.

Soins de Santé Primaires: l’UNICEF exalte le rôle des ASCP

Selon Nadine Perrault, Représentante de l’Unicef au Cameroun, les Agents de Santé Communautaire Polyvalents (ASCP) sont les pivots de la santé communautaire. Ils sont en première ligne auprès des communautés dont ils partagent la vie quotidienne, la culture et les défis. Elle s’exprimait le 19 novembre 2024 à Yaoundé, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du Premier Forum sur les Soins de Santé Primaires et l’Institutionnalisation de la Santé Communautaire au Cameroun. Pour faire comprendre cet important rôle des ASCP, Nadine Perrault  a aligné une série de questions  qui ont abouti à une réponse simple.  « Qui peut atteindre les enfants dans les communautés les plus isolées et les plus démunies ? Qui peut rassurer les parents sur le fait que la vaccination sauvera la vie de leur enfant ? Qui peut aider les femmes enceintes et les mères à obtenir la nutrition dont elles ont besoin pour élever des enfants en bonne santé ? Qui peut renforcer les systèmes de santé des pays, afin qu’ils soient mieux préparés à faire face à la prochaine pandémie ou aux conséquences de la prochaine catastrophe naturelle ? Qui peut identifier quels enfants n’ont pas été enregistrés à leur naissance ? La réponse à toutes ces questions est simple : les agents de santé communautaire polyvalents« . Selon la fonctionnaire onusienne, les ASCP œuvrent à toutes étapes, de la prévention, au suivi, et à la prise en charge des cas simples de certaines affections.  Mais malgré ce  travail à salvateur, ces pivots de la santé communauté au delà du fait qu’ils ne sont pas assez nombreux, ne reçoivent pas aussi  le soutien dont ils ont besoin. Le Cameroun à ce jour  ne compte que 9 932 ASCP. L’ambition est de porter cet effectif à 25 000 à l’horizon 2030 et les travaux du Forum qui se tient au Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé,  permettront de dégager les solutions pour atteindre cette couverture. Nadine Perrault  souligne la nécessité d’apporter à ces acteurs de terrain, le soutien dont ils ont besoin en adoptant une approche institutionnalisée et durable. Cela implique de renforcer la formation, l’encadrement et le soutien technique, tout en assurant leur reconnaissance et leur prise en charge adéquate. « Il faut également doter les districts sanitaires de moyens suffisants pour offrir des services de santé performants et de qualité, comme les pays s’y étaient engagés dans l’Appel à l’action de Monrovia en 2023. Cela implique donc un financement accru du secteur de la santé comme les pays s’y étaient engagés dans la Déclaration d’Abuja, engagement à porter à au moins 15% le budget national dédié à la Santé« , a- t- elle déclaré  avant de rappeler que: « Un financement qui doit provenir de multiples sources, y compris des collectivités territoriales décentralisées et du secteur privé, pour garantir la viabilité de ce modèle d’institutionnalisation. » Dans son intervention, la  responsable de l’Unicef au Cameroun a rappelé résultats de l’étude  relative à l’investissement de la santé communautaire 2021-202. Ladite étude a révélée qu’Investir dans la santé communautaire au Cameroun contribue à réduire de 50% l’écart pour l’atteinte des ODD santé. Le Cameroun  pour bâtir son système de santé communauté peut s’appuyer sur les expériences et pratiques exemplaires des pays voisins et amis tels que le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Mali, qui sont présents aux travaux de Yaoundé. « Ces pays ont su, chacun à leur manière, trouver la voie pour institutionnaliser la Santé Communautaire. Leurs succès et leurs défis offrent des enseignements précieux que nous devons adapter au contexte camerounais« , a précisé la plénipotentiaire de l’Unicef au Cameroun. Elle a aussi renouvelé  l’engagement de son Organisation  avec  les Partenaires Techniques et Financiers, pour accompagner le Gouvernement camerounais dans cette dynamique de la quête commune d’un avenir où chaque Camerounais, quelle que soit sa condition, bénéficie des soins de santé dont il a besoin.  

Le collège François Xavier Vogt souffle sa 75ème bougie

Cet anniversaire sera célébré du 14 au 17 novembre 2024 à  Yaoundé autour  du thème : » Vogt, plus qu’un collège, une école de vie, une famille « . Les principales motivations de cette célébration ont été  dévoilées au cours d’une conférence de presse  organisée le jeudi 7 novembre dernier dans l’enceinte de cet établissement catholique de renommée  internationale. Le  panel  ayant  entretenu les médias au cours de cette rencontre était constitué d’anciens élèves de cet établissement scolaire, membres du comité d’organisation. Ce sont André Dika Baloken, coordonnateur général,  Colonel Didier Eyebé, conseiller à  la coordination, Desiré Bineli, président de la commission Marketing et de Machia Mohamadou. Ils avaient à leur côté   le père Charles-Philippe Mbia,  principal de cet établissement.  « On va célébrer l’excellence, cet excellence qui a toujours caractérisé  Vogt par le travail, le travail bien fait, par cette intelligence qui nous a été inculquée par nos encadreurs« , a déclaré Desiré Bineli de la promotion 1979. Il ajoute  par la suite que :  » La célébration des 75 ans du prestigieux collège, offre l’occasion aux  « Vogtois », de revisiter le chemin parcouru par l’établissement « et voir  un peu ce que nous avons à faire parce que Vogt nous a tout donné.  Qu’est ce que nous devons donner à Vogt?« . Au cours de la conférence de presse, les conférenciers ont également insisté sur le saut qualitatif  vers l’avenir.  Il s’agit de la fédération de tous les mouvements Vogtois.  « 80.000 Vogtois c’est une force énorme », soutient le  Colonel Didier Eyebe de la promotion 1961. Desiré Bineli  va conclure en déclarant que « Si nous arrivons à  créer une synergie de 80.000, je crois que nous aurons laissé quelque chose à la postérité« . Appelé à répondre à la question de savoir si le collège vogt connaît également des difficultés au cours de l’année scolaire. Le principal de répondre que : »en  une année il y a beaucoup de difficultés comme partout ailleurs. Mais on poursuit notre objectif.  La finalité c’est  le succès.  Qu’est ce qu’on met pour y arriver ? On a notre devise prière et travail et on essaie de relier les deux ». Le principal explique que l’homme a deux dimensions, la dimension physique et religieuse et à Vogt, on essaie d’inculquer cela à tous les élèves.  Au collège François Xavier Vogt,  il ya toujours eu des élèves catholiques, protestants, musulmans, bouddhistes et autres.  « Tous arrivent ici sans préjugés  et on les accueille sans préjugés.  On essaie d’inculquer à ces enfants ces deux dimensions de l’homme mais en respectant ce qu’ils sont« , souligne Pr. Charles Philippe MBIA.

Lutte contre le tabac en Afrique: briser les barrières à la mise en œuvre des politiques nationales et de la CCLAT

L’appel est du Dr Darius Osei, Conseiller Technique du Ministre de la Santé du  Ghana. C’était à l’ouverture des travaux de la 2ème Conférence Africaine sur la Lutte Antitabac et le Développement démarrés ce 13 novembre 2024 au Labadi Beach Hôtel à Accra au Ghana. La rencontre de deux jours s’articule autour du thème: » briser les barrières, construire l’avenir : faire progresser la lutte contre le tabagisme écosystème en Afrique ». Un thème qui s’aligne sur la stratégie de l’Union Africaine visant à développer les ressources humaines de l’Afrique afin de construire un système éducatif résilient pour augmenter l’accès à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent. L’occasion est ainsi donnée aux experts et partenaires du contrôle du tabac venus de divers horizons, de partager et de diffuser leurs connaissances. La cérémonie d’ouverture  officielle a d’ailleurs fixé le cap avec des interventions des différentes personnalités ayant défilé sur le podium. En ouvrant les travaux au nom du Ministre de la Santé, Dr Darius Osei a  déclaré que  le continent africain  est le continent ayant le plus grand pourcentage de la population jeune, avec 65%  d’entre eux âgés de moins de 13 ans.  Cette tranche constitue une cible et une proie facile pour l’industrie du tabac. Face à cette situation, il est plus que jamais nécessaire   pour les parties prenantes de travailler ensemble  pour protéger les jeunes  et les générations futures contre les agissements  et les activités de l’industrie du tabac.   Ce même appel a été lancé par Mme. Mawena Azuma, de l’organisation Youth Bridge Foundation qui porte la voix des jeunes à ces assises. Elle insiste sur la prise en compte  de la shisha et les nouveaux produits du tabac y compris la cigarette électronique, dans les mesures de contrôle à préconiser. D’autres intervenants notamment Prof. Barnabas Nawangwe, Coprésident de la Conférence et Vice-Chancelier de l’Université de Makerere et Président du Conseil d’Administration du Centre pour la Lutte Antitabac en Afrique (CTCA), Mme. Cynthia Lewis, Directrice Adjointe, Politique Mondiale et Plaidoyer, Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF), Mme. Adriana Blanco Marquizo, Chef du Secrétariat de la Convention-Cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (Secrétariat de la CCLAT de l’OMS) et Dr. Matshidiso Moeti, Directeur Régional OMS pour l’Afrique, Ambassadeur  Mohammed Lawan Gana, Représentant Résident au Ghana de la CEDEAO ont abondé dans le même sens  en mettant l’accent sur l’intérêt d’explorer  des changements et des actions innovantes dans la lutte contre le tabac.  Ces responsables soulignent aussi  la place de l’éducation, de la collaboration, de la synergie des efforts et de la mise en place d’un réseau d’acteurs actifs sur continent. Briser les barrières impliquent une volonté politique l’adoption des législations et réglementations conformes aux dispositions de la Convention cadre de l’Oms pour la Lutte antitabac (Cclat).  Construire l’avenir, c’est mettre en œuvre un ensemble de mesures dont celles éditées par l’article 5.3 de la Cclat relative à la lutte contre les manœuvres d’ingérence  et d’interférence de l’industrie du tabac sur les politiques de santé publique.  Une mesure parmi tant d’autres pouvant  contribuer à protéger la jeunesse qui représente le futur. Pour trouver des solutions fortes pour la transformation de l’écosystème de la lutte antitabac en Afrique, les participants réunis au Ghana vont réfléchir et échanger  sur les différents thèmes qui meublent les cinq sessions plénières prévues. La première session  intervenue juste après la cérémonie d’ouverture a pour thème L’Écosystème de la Lutte Antitabac et son avenir Intervenants.  La question a mobilisé cinq intervenants à savoir: Dr. William Maina, spécialiste en Santé Publique à l’Organisation Mondiale de la Santé, Bureau Régional pour l’Afrique ,  Modou Njai, point focal national de coordination et de contrôle et de Prévention des maladies RCC, CDC Afrique,  Dr Judith Segnon, AFRO FCTC Représentant de la Région Africaine au Bureau de la Conférence des Parties à la FCTC de l’OMS , Dr Olivia Boateng, point focal de lutte antitabac, Représentant du Ministère de la Santé du Ghana , Dr Catherine Egbe, Scientifique Spécialiste Principal, Conseil Sud-Africain de la Recherche Médicale  et  Leonce Sessou, Secrétaire Exécutif, Alliance Africaine pour la Lutte Antitabac (ATCA).  Les quatre  autres  sessions au programme ont pour thèmes respectifs: arrêter de fumer en Afrique; réflexions sur le renforcement des capacités de lutte antitabac; financement et durabilité de la lutte antitabac; surveillance de l’industrie du tabac.  D’autres sessions parallèles également prévues portent sur  le réseautage des ressources humaines/ partenariats et coordination,  la  réponse collaborative de la lutte antitabac en matière de santé et en cas d’urgence, la  fiscalité, affectation et durabilité, les  résultats de la recherche sur la ZLECAF et la  lutte antitabac  L’appel à l’action et  la cérémonie de clôture officielle fermeront le rideau des travaux le jeudi 14 novembre 2024.  Bon à savoir, la Conférence Africaine sur la Lutte Antitabac et le Développement est une plateforme permettant aux partenaires de la lutte antitabac de partager et de diffuser leurs connaissances. Il s’agit d’un événement biennal, dont le premier a eu lieu en 2021.  Cette deuxième édition porte les marques  de la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF), du Ministère de la Santé de la république du Ghana, du Centre pour la Lutte Antitabac en Afrique (CTCA) et de Jeunesse en Action.

Convention internationale des droits de l’enfant: le 35e anniversaire se prépare

L’événement prévu le 20 novembre 2024 abordera au Cameroun, plusieurs questions dont celle relative à l’enregistrement des naissances. Les 10 municipalités avec les meilleurs scores en termes de points d’enregistrement des naissances ouverts dans des structures de santé, recevront des prix et les progrès réalisés par les maires seront suivis et publiés sur une page web dédiée à la campagne. Le droit à l’existence légale est le premier droit de tout être humain et est concrètement incarné par l’acte de naissance, qui établit le nom et l’affiliation de l’enfant. Il joue en rôle fondamental dans la reconnaissance des personnes au sein de la société, conditionne l’accès aux droits civiques sociaux et économiques. L’état civil inscrit dans la convention relative au droit de l’enfant (article 7 et 8) et dans la Charte africaine des droits du bien-être de l’enfant (article 6), contribue non seulement à l’attribution de l’identité juridique mais aussi l’intégration sociale, économique et culturel d’un individu. Il constitue en outre un pilier de la démocratie, garantissant l’exercice des libertés individuelles et l’accès équitable aux prestations étatiques. Sans acte de naissance, l’enfant est privée de l’accès à l’éducation, à la santé, ainsi qu’à la participation citoyenne. Il est vulnérable à la violence, aux abus et à l’exploitation ou d’être contrat au mariage forcé et au travail des enfants. C’est la raison pour laquelle, la campagne sur la citoyenneté conduite par le Fond des Nations unies pour l’enfance(UNICEF) a été placée cette année  au centre du plaidoyer pour l’instauration d’une journée de l’identité. Une initiative à laquelle adhère le Bureau national de l’état civil (BUNEC).  Cette campagne baptisée » mon nom, mon identité, mon droit. », fait suite à la tenue du 26 au 27 avril 2024, du 1er forum des maires sur l’enregistrement universel des naissances. Elle  est un appel lancé aux 374 Communes et mairies de Ville  du Cameroun, en vue d’obtenir leur engagement à soutenir davantage l’enregistrement des naissances dans leurs communes respectives, et  contribuer à une augmentation significative du taux d’enregistrement des naissances au Cameroun. La pleine réalisation des objectifs et des résultats attendus de la campagne sur la citoyenneté va permettre de booster davantage l’inclusion des personnes enregistrées, lesquelles pourraient désormais participer pleinement à la vie en société, et accéder parallèlement aux droits et services de base tels que la santé, l’éducation, la justice et les prestations sociales entre autres. C’est dans ce sillage que s’est tenue le 17 septembre 2024 au siège de l’UNICEF sis à Bastos à Yaoundé, un déjeuner presse afin de saisir une autre opportunité de mener le plaidoyer pour l’instauration de la journée de l’identité, mais aussi de faire le bilan  depuis le début de la campagne jusqu’à ce jour. Il en ressort que sur les 374 communes et mairies de villes que compte le pays, 269 ont déjà adhéré au projet  soit 64%, 3 des 10 régions que compte le pays on adhéré à 100% (extrême- nord, le nord et le nord-ouest). Les régions du centre et du littoral traînent encore le pas.  Une tendance qui peut être inversée par une  bonne sensibilisation et éducation à travers les médias de masse. Un rôle majeur que les médias sont donc appelés à jouer por l’atteinte des résultats escomptés. Ils doivent aussi porter le plaidoyer  pour la célébration de la journée de l’identité chaque 16 septembre. La campagne  » mon nom mon identité mon droit« , se poursuivra jusqu’en novembre 2024 et  se conclura par une cérémonie qui aura lieu le 20 novembre, date à laquelle sera célébré le 35e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant(CIDE), pendant cette célébration également, les 10 municipalités avec les meilleurs scores en termes de points d’enregistrement des naissances ouverts dans des structures de santé, recevront des prix et les progrès réalisés par les maires seront suivis et publiés sur une page web dédiée à la campagne.

Réparation des fistules obstétricales: le MInsanté et l’Unfpa donnent espoir aux femmes de Mokolo.

La campagne organisée à cet effet depuis le 30 octobre dernier à l’hôpital Régional annexe de Mokolo dans la Région de l’Extrême nord du pays cible 50 femmes souffrant de fistules obstétricales. Suivant le communiqué  publié par l’Unfpa,  cette initiative vise à offrir gratuitement des soins chirurgicaux réparateurs à, une affection débilitante qui entraine une incontinence urinaire et/ou fécale.   Face à la presse à Yaoundé, le  Dr Justin Koffi, Représentant Résident  de l’Unfpa au Cameroun, a  justifié cet engagement de son institution par le fait que:  » la fistule obstétricale est une tragédie évitable. Chaque femme a le droit d’accoucher en toute sécurité et de vivre  une vie digne et épanouissante. » La campagne de Mokolo qui s’achève le  19 novembre 2024, offre l’opportunité à l’Unfpa et ses partenaires de poursuivre visant à renforcer l’accès à l’offre de service de santé sexuelle et reproductive pour les femmes, contribuant notamment à leur bien être et à la réduction de la mortalité maternelle.  L’occasion est également donnée  de contribuer à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) numéro 3 qui vise à permettre  à tous de vivre en bonne santé et promouvoir la bien-être de tous et à la mise en œuvre  de la Stratégie nationale de Développement (SND30) du Cameroun.  Cette campagne permet également de renforcer l’information, la sensibilisation et la mobilisation des ressources pour l’élimination de la fistule obstétricale d’ici 2028. A sujet des fistules obstétricales La fistule obstétricale est une lésion grave qui survient généralement  après un accouchement difficile et prolongé, causant des fuites  incontrôlables d’urine et/ou de matières fécales. Elle résulte d’un manque d’accès aux soins obstétricaux de qualité. Les femmes qui en souffrent sont souvent confrontées à la dépression, à l’isolement social et à une pauvreté accrue. Les fistules obstétricales au  Cameroun La dernière enquête démographique et de Santé de 2018 estime que 17,221 femmes vivent avec une fistule obstétricales non traitée.  Face à ce défi, le Gouvernement du Cameroun, avec l’appui de l’Unfpa a mis en place une stratégie  nationale de lutte contre la fistule obstétricale. Les projections concernant l’éradication de la fistule obstétricale  estiment que son élimination est possible d’ici 2028, si les actions stratégiques et opérationnelles sont bien conduites. Depuis 2003, l’Unfpa mène la « Campagne Éliminer la fistule au Cameroun ».  Plus de 1294 opérations chirurgicales réparatrices gratuites ont été réalisées à ce jour. Ces opérations permettent  aux  femmes affectées la restauration de leur santé mentale et psychosociale, le renforcement  de leur santé reproductive et de leur autonomie reproductive. L’Unfpa s’investit également dans la prévention de la fistule obstétricale en appuyant le développement des réseaux des soins obstétricaux et néonatals d’urgence (Sonu), l’amélioration de l’accès aux services de planification familiale et aux soins prénatals, ainsi que la formation des sages-femmes.  Dans une démarche préventive, l’Unfpa favorise l’accès à l’information et aux services de santé sexuelle et reproductive. Cet accès  permet aux femmes et aux filles de faire des choix éclairés et autonomes concernant leur corps, réduisant ainsi les facteurs de risque de fistules obstétricales. Notamment, l’information et l’accès à la contraception  permettent l’espacement des naissances et le recul de l’âge du premier mariage et de la première grossesse, deux facteurs fortement  associés à l’incidence des fistules obstétricales.  

Le Cameroun et l’Unfpa renforcent leur coopération

Dr Sennen Hounton , Directeur Régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre ,  a entamé une visite de travail au Camerounais depuis le 9 novembre 2024. Le sujet était au centre de la conférence de presse récemment donnée à Yaoundé par le Dr Justin Koffi, Représentant Résident  de l’Unfpa au Cameroun. De cette communication, il ressort que la visite de travail permettra à Dr Sennen Hounton d’ engager un plaidoyer  de haut niveau avec les autorités et les autres parties prenantes en vue d’accélérer l’atteinte des objectif de développement Durable, en intégrant les priorités définies dans le pacte pour l’avenir. Figure également au menu de ce voyage en terre camerounaise, l’Inauguration à Yaoundé, du nouveau siège de cette agence Onusienne en charge des questions de la santé sexuelle et reproductive.  Le communiqué de l’Unfpa relatif à cette visite  informe que la cérémonie d’inauguration  se fera en présence des autorités nationales, les partenaires techniques et financiers et les organisations de la société civile.  Dr Sennen effectuera par ailleurs une visite dans la région de l’extrême nord pour toucher du doigt la travail que mène son organisation qui dispose d’un sous-bureau à Maroua.  Ce dernier coordonne les interventions dans les domaines tels que la Santé de reproduction et la lutte contre la fistule obstétricale, l’autonomisation des  femmes et des jeunes, la lutte contre les violences basées sur le genre, et la réponse humanitaire. A propos du Bureau Régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre L’institution que dirige actuellement Dr Sennen Hounton, couvre 23 pays. Cette région  a dépassé 460 millions d’habitants en 2020 et détient le record mondial de fécondité, avec environ 5,2 enfants par femme et un taux de croissance démographique de 2,7%. Une femme sur quatre a  des besoins non satisfaits en matière de planification familiale et près de 64%  de la population est âgée de moins de 25 ans. La Région traverse par ailleurs des transitions géopolitiques, sanitaires, économiques, démographiques, digitales, climatiques et sécuritaires. Dr Sennen Hounton précise que:  » ces défis peuvent être surmontés et devenir des opportunités si les pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre réaffirment la centralité de la population pour atteindre des ODD, en faisant les investissements stratégiques pour développer leur capital humain et promouvoir le bien-être des populations. L’Unfpa appelle donc à mettre fin aux besoins non-satisfaits en planification familiale, aux décès maternels évitables et aux violences basées sur le genre. Toutes choses qui contribuent à l’autonomisation des femmes et des filles et à la capture du dividende démographique.

Urgence de santé publique: le Cameroun se dote d’un nouveau plan

La cérémonie d’adoption s’est déroulée le 04 octobre 2024 à Yaoundé sous la Présidence de Manaouda Malachie, Ministre de la Santé Publique.  Occasion idoine de rappeler la situation des urgences de santé publique  et d’interpeller les différentes parties prenantes doivent jouer leurs rôles respectifs. De manière générale, on note que l’Afrique continue de faire face à de nombreuses urgences de Santé publique telles que les épidémies en cours (Mpox, rougeole, fièvre jaune, choléra…), qui mettent à l’épreuve la résilience des populations et des systèmes de santé des pays. Le Cameroun n’est pas en reste et enregistre également d’autres événements comme les décès maternels, les accidents de la voie publique ou encore les catastrophes naturelles qui ont fait de nombreuses victimes au fil des années et dans presque toutes les régions du pays. Si la situation épidémiologique 2019 indique une amélioration des données de la, surveillance  depuis 2017, nombreux sont les urgences de santé publique qui interpellent  le pays.  Pour le Mpox , l’on note 96 cas suspectés, 6 cas confirmés et 2 décès,  deux   districts de santé ont signalé les cas de rougeole, les cas sporadiques du Covid-19, 905 cas de décès maternels. L’évaluation SIMR en 2023 dans les  dix régions du pays a permis de noter de nombreuses forces notamment l’existence des structures de coordination et de surveillance. Sur 100 épidémies, 91 peuvent être gérées au Cameroun.  Seulement, de nombreuses faiblesses demeurent notamment les ressources financières extrêmement limitées, l’insuffisance de la surveillance à base communautaire et l’absence d’un système adéquat de transports des échantillons. Tout récemment, la région de l’Extrême nord  a fait face aux inondations affectant les populations, tant sur le plan sanitaire que socio-économique. Par ailleurs  des évaluations nationales de risque ont été conduites, permettant d’identifier les principaux risques sanitaires du pays. La stratégie régionale de la surveillance intégrée de la maladie et de la riposte (SIMR) de l’Oms pour l’Afrique, qui inclut une approche communautaire et multisectorielle a été adoptée pour améliorer la détection précoce et la réponse rapide et appropriée aux urgences et événements de santé publique.  C’est dans ce cadre que le Cameroun pour s’aligner aux standards internationaux a entrepris d’élaborer son plan stratégique de la surveillance Intégrée de la maladie et la Riposte (2024-2030). Aussi, pour adresser les risques identifiés, le Plan National de Préparation Multirisque et de Réponse aux Urgences de Santé Publique (PMRS 2024-2026) a été élaboré.  Les deux importants documents validés récemment à Yaoundé en présence des parties prenantes (Ministère de la Santé publique, les PTA Oms, Us Cdc, Africa CDC, Usaid, Unicef, Fao, Heada, EGpaf, JhPiego, acteurs de la santé animale, la santé environnementale, les forces de maintien de l’ordre, la société civile, les collectivités territoriales Décentralisées), sont les fruits d’un travail acharné mené selon une approche pluridisciplinaire et multisectorielle, afin de garantir une surveillance harmonisée et une meilleure coordination des efforts de réponse. Pour le patron de la Santé Publique, le pays doit disposer d’un système robuste pour la détection et la riposte rapide. Il lance à cet effet un appel  à une appropriation et  à une dissémination de ces documents à tous les acteurs de la gestion des urgences. Mais au delà de l’appel, le pays a un grand de mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre de toutes celles bonnes mesures préconisées. Pour le  Plan Stratégique SIMR, l’évaluation faite par les experts situe les besoins financiers à 8 milliards 79 millions de Fcfa destinés à la prévention, la détection, la gouvernance et l’amélioration du cadre juridique de la surveillance épidémiologique au Cameroun. Le Plan National de Préparation Multirisque et de Réponse aux Urgences de Santé Publique (PMRS 2024-2026) nécessite quant à lui la somme 5 milliards Fcfa pour mener les actions de coordination multisectorielle  au niveau régional, l’implication des communautés dans l’atténuation des risques et l’organisation des soins de 1er secours.  L’approche Une Seule Santé en marche Le Représentant Résident de l’Oms au Cameroun soutient :  » sur 100 urgences en santé publique, l’Afrique enregistre 70% des épidémies déclarées dans le monde. Les urgences commencent et finissent en communauté. Il faut donc des communautés résilientes et des autorités de santé publique solides. Une surveillance efficace est la pierre angulaire de renseignement et les données pertinentes par les décideurs. Il faut une collaboration, une communication et une coordination. Le monde a connu 30 nouveaux agents pathogènes ces 30 dernières années dont 75% sont d’origine animale.  Le Cameroun avance dans le One Heath. La résilience passera par la capacité du pays à répondre simultanément à plusieurs crises liées à la sécurité sanitaire.  Il faut mettre en œuvre tous les aspects de Santé pour atteindre le plus haut niveau de Santé possible pour le Cameroun. » .  Impact attendu du Plan Stratégique SIMR Selon les autorités et les experts, l’adoption de ce plan devrait permettre au Cameroun d’améliorer la coordination nationale des activités de  surveillance des maladies, de  renforcer la capacité de détection précoce des épidémies et autres menaces biologiques, d’optimiser la riposte rapide en cas d’épidémie, réduisant ainsi les risques pour la santé publique. Le document devrait également permettre de  développer un cadre de suivi-évaluation performant pour un contrôle continu des activités de surveillance, et de promouvoir une plus grande interopérabilité entre les différents secteurs impliqués dans la gestion des risques  sanitaires. Attentes vis-à vis de quelques acteurs clés  Aux populations, le ministre demande de rester vigilant, attentif et proactive devant toute situation pouvant constituer une urgence de santé Publique. Chacun doit  être informé et prêt à collaborer avec les autorités sanitaires en signalant tout symptôme ou évènement suspect pouvant menacer la santé des populations en indiquant une menace épidémiologique. Ensemble, nous pouvons limiter la propagation des maladies pour un Cameroun plus sûr. Leaders Communautaires Le Ministre de la Santé Publique  fait appel au  sens du devoir et de leadership  des leaders communautaires pour sensibiliser les communautés en montrant le bon exemple et en divulguant la bonne information. Ils assurent la liaison entre les autorités sanitaires et la population. Leur implication est indispensable pour assurer une