JIF 2025: la COMIFAC célèbre la femme rurale

Dans le cadre des activités marquant la célébration  de la 40ème  édition de la Journée internationale de la femme (JIF) le 8 mars 2025,  la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) a initié  à Yaoundé,  une rencontre d’échange  dans le but de vanter le mérite et l’importance de la femme rurale. L’on a vécu une célébration pas comme on en voit  tous les jours au secrétariat exécution  de la  COMIFAC à Yaoundé.  Dès les premières heures de la matinée du 08 mars,  les femmes exhibaient déjà leur savoir-faire à l’esplanade de l’immeuble siège de  cette organisation.  Plusieurs moments importants ont  en effet ponctué la célébration de la quarantième édition de la journée internationale  des droits de la femme dans les locaux de la COMIFAC . Hormis la foire exposition,  l’on a eu droit à la présentation du livre des recettes Traditionnelles du Nord Cameroun,   une projection documentaire sur l’impact du projet BSB Yamoussa ( complexe transfrontalier binational Sena Oura Bouba Njida),  des témoignages des femmes transhumantes sur les bienfaits de l’autonomisation et sur les bienfaits de l’acte de naissance qui leur a permis  d’avoir une identité,  un témoignage poignant d’une femme  exerçant le métier de chauffeur et détentrice d’une licence de conduite de tracteurs, un bel exemple d’endurance. L’autre activité majeure a été  une table ronde sur la gestion responsable des ressources naturelles et  un exposé sur les difficultés rencontrées par les femmes dans la conservation et l’accès à la formation. L’objectif  de cette journée de rencontre et d’échange était de renforcer la visibilité de la COMIFAC et de ses produits à  l’échelle du Cameroun mais aussi, de célébrer et de sensibiliser les femmes à une gestion durable des forêts. Elles sont venues du Cameroun profond pour exhiber leur savoir-faire à l’esplanade du siège du secrétariat Exécutif  de la COMIFAC à Yaoundé. Elles,  ce sont les femmes rurales,  celles là qui commercialisent les produits forestiers non ligneux( PFNL), thématique sur laquelle travaille la COMIFAC à  l’échelle régionale.   Les exposantes n’ont pas tari d’éloges à l’endroit de leur formateur.  « Depuis que la GiZ, nous a formé, nous sommes autonomes, on a fuit  la pauvreté.  Grâce au thé de moringa que je commercialise, je peux désormais participer aux besoins de ma famille « , a confié Ramatou Hamadou , exposante et participante  venue de  Rey- bouba . Une thématique bien adaptées Pour  marquer  l’événement,   la COMIFAC  a choisi  comme thème de la rencontre ,  » Pour toutes les femmes et les filles,  droits et autonomisation dans la gestion et la valorisation des forêts d’Afrique Centrale« .Ce thème  inscrit sur  la banderole affichée à l’entrée de l’immeuble siège de l’organisation, traduisait la volonté des organisateurs de s’arrimer  au thème  retenu par la communauté internationale pour célébrer cette journée entière qui vise à rendre un hommage  mérité  aux femmes  du fait du rôle fondamental qu’elles jouent dans la conservation de le biodiversité et surtout,  du rôle qu’elles jouent dans la chaîne des valeurs des produits forestiers non ligneux.  C’est pourquoi au cours de cette journée l’on a droit à   une exposition des  produits que les femmes développement.  Selon Valérie Tchuanté, expert en suivi- évaluation à la COMIFAC  l’objectif était de  montrer l’entreprenariat féminin, vulgariser  leur savoir faire. Sur  les stands, l’on pouvait effectivement apercevoir des produits alimentaires,  les produits de beauté, des objets artisanaux et autres, fruit de ce savoir faire au féminin.  Loin d’être un long fleuve tranquille,  ce chemin de l’entreprenariats et parsemer de beaucoup de difficultés parmi lesquelles, celles liées à la conservation des produits  et l’accès à  la formation. Les aspects sur lesquels les facilitatrices  Hortense Ella Menye et Valérie Tchuanté vont mettre l’accent dans leur communication. Au cours de son exposé, Valérie  Tchouanté a soutenu  que  » les femmes interviennent majoritairement dans la première chaîne, dans le premier maillon des produits forestiers ligneux qui est la collecte. Mais elles interviennent très peu dans les autres maillons qui leur échappent: la formation,  l’accès aux marchés internationaux et même nationaux,  la transformation » L’experte Hortense Ella va quant à elle,   s’appesantir  entre autres sur les goulots  d’étranglement de l’accès à la formation par les femmes : les accouchements, les époux, la charge de travail domestique et agricole, les barrières culturelles et traditionnelles, la pauvreté, l’accès à l’information. Dans la phase des questions- réponses, les participantes vont largement échanger entre elles et avec les experts.  Ce fut un véritable  moment de partage d’expériences et de difficultés. Il était question à ce niveau  du programme d’amener les femmes rurales à  comprendre qu’elles ont du potentiel,  les amener à comprendre la nécessité de se  faire  former  pour la gestion responsable des ressources naturelles. Les femmes autochtones et transhumantes jouent un rôle gagnant- gagnant  entre elles et la biodiversité. A titre de rappel, la Commission des Forêts d’Afrique Centrale est une organisation intergouvernementale née de la volonté des chefs d’État d’Afrique Centrale. C’est l’unique instance d’orientation, de décision,  de suivi, de coordination et d’harmonisation des politiques et initiatives sous régionales en matière de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers en Afrique Centrale. La COMIFAC compte à ce jour onze pays  membre qui  regorgent tous d’une biodiversité exceptionnelle, un potentiel inestimable pour le développement socio- économique de l’Afrique Centrale.

Violences faites aux femmes et aux filles: 175 associations interpellent les chefs d’État africains

La 38ᵉ session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement  de l’Union Africaine prévue du 15 au 16 février 2025 à Addis-Abeba, offre l’occasion de débattre les priorités du continent.  Pour le Réseau Alliance Droits et Santé et ses partenaires, l’une des priorités actuelles du continent est la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. C’est la raison pour laquelle  175 associations  membres de ce réseau  appellent les leaders des États africains réunis à Addis-Ababa, à adopter  la Convention sur l’Élimination de la Violence à l’Égard des Femmes et des Filles.  Dans un communiqué de presse,  le Réseau Alliance Droits et Santé et ses partenaires souligne que cette convention constitue un cadre ambitieux et transformateur. Elle se distingue également par son évolution favorable, soulignant la nécessité d’une approche intersectionnelle qui reconnaît les inégalités systémiques affectant les femmes et les filles. Elle réaffirme un principe fondamental, qui rappelle que  les femmes et les filles africaines ont le droit de vivre à l’abri de toute forme de violence. Pour soutenir leur plaidoyer, ces associations issues de plusieurs pays (Bénin, Côte d’Ivoire, Niger,  Burkina Faso,  Sénégal, Mali…) s’appuient sur les données du terrain  qui révèlent une crise persistante qui exige une action courageuse.  Elles rappellent en effet qu’en Afrique, une femme sur trois subit des violences basées sur le genre (VBG) au cours de sa vie, qu’il s’agisse de violences physiques, sexuelles, émotionnelles ou économiques. Ces violences, enracinées dans des inégalités structurelles et perpétuées par des normes patriarcales, affectent démesurément les femmes et les filles en situation de  vulnérabilité (déplacées, réfugiées, femmes en situation de handicap ou issues de groupes marginalisés). Le communiqué de presse renseigne  également  qu’au Bénin, par exemple, 69 % des femmes ont déclaré avoir subi des violences au moins une fois dans leur vie, tandis que 86 % ont été victimes de violences verbales ou psychologiques. Au Burkina Faso, 44 % des femmes mariées l’ont été avant l’âge de 18 ans, et plus de 9 800 cas de violences basées sur le genre ont été signalés en 2021.Au Niger, le mariage d’enfants demeure une pratique courante avec  près de 25 % des femmes mariées avant l’âge de 15 ans. Enfin, en Côte d’Ivoire, le Programme National de Lutte contre les VBG faisait état de 8 782 cas de VBG rapportés et pris en charge en 2023. De manière précise, l’on a enregistré 1 067 cas de viols, 6 717 cas de violences domestiques, 154 cas de VBG sur les personnes en situation de handicap. Ces données illustrent l’ampleur de la crise et l’urgence d’une réponse coordonnée. Importance d’un cadre juridique approprié L’adoption de cette convention au Sommet de l’Union Africaine serait un signal fort. Elle marquerait l’engagement collectif des nations africaines à faire de la lutte contre les Violences Sexistes et Sexuelles une priorité absolue, en alignant leurs politiques nationales sur les principes énoncés. En garantissant des services accessibles et centrés sur les survivantes, cette convention répond aux besoins et droits fondamentaux, impératifs des femmes africaines, trop souvent ignorés ou minimisés. Elle reconnait également la notion de féminicide (meurtre d’une femme ou d’une fille en raison de son genre) : un enjeu de vocabulaire majeur qui permet de lutter contre l’invisibilisation des violences sexistes, et ainsi d’apporter une reconnaissance juridique et des solutions plus adaptées. L’un des points phares de cette convention est la proposition de mise en place du Comité africain pour la fin de la violence à l’égard des femmes et des filles. Ce comité jouerait un rôle central dans la coordination, le suivi et l’évaluation des engagements des États membres. En étant un organe dédié à la surveillance de l’application des dispositions de la Convention, il assurerait une responsabilisation accrue des gouvernements, tout en favorisant la participation active des organisations de la société civile et des mouvements féministes. Ce mécanisme garantirait une réponse durable et effective aux  Violences Sexistes et Sexuelles à travers le continent.  Appel à l’action collective Le Réseau Alliance Droits et Santé et ses partenaires, dans le cadre de son plaidoyer régional, appellent les leaders africains à adopter et à ratifier sans tarder cette convention. Ils sont ainsi exhortés  à traduire ces engagements en actions concrètes : un engagement à lutter contre l’impunité des auteurs, des lois renforcées, des budgets alloués, des mécanismes de suivi efficaces, et une volonté politique constante ! Les associations membres de ce réseau africain  appellent  également les mouvements de femmes, les organisations de la société civile et les activistes à maintenir la pression. » Ce combat est le nôtre, et il ne prendra fin que lorsque chaque femme et chaque fille, dans chaque coin du continent, pourra vivre en sécurité et dans la dignité« , peut-on lire dans leur communiqué qui souligne par ailleurs la nécessité  de construire une Afrique sans violences. Pour le Réseau Alliance Droits et Santé et ses partenaires, l’avenir de l’Afrique repose sur la capacité de ses nations à protéger leurs citoyennes et citoyens les plus vulnérables. En adoptant cette convention, les dirigeants africains peuvent poser un jalon historique vers une égalité véritable et une société libérée des violences sexistes et sexuelles.                                                                                                                                                                 Prince Mpondo

Prévention du Cancer: Rada sensibilise sur les aliments malsains

A l’initiative de l’association Rada (Reconciliation and Development association),  une rencontre pluripartite s’est tenue le 7 février 2025 à Yaoundé.  L’objectif était d’échanger  sur le rôle des étiquettes des denrées  alimentaires dans la prévention du cancer. Ont donc ainsi été mobilisés, les experts en santé, les représentants du Ministère de la Santé Publique; du Ministère du Commerce, de l’Agence des Normes et de la Qualité, des médias, des organisations de la société civile et les organisations de protection des Droits des Consommateurs. Présence remarquable aussi du Pr Blaise Nkegum, Secrétaire permanent du Comité National de Lutte contre le Cancer qui a salué cette initiative qui s’inscrit dans le cadre des activités de lutte contre le Cancer au Cameroun. Il s’est aussi engagé à transmettre au Ministre de la Santé, les résolutions de cette rencontre articulée au tour des interventions protocolaires, les communications des experts, le  panel de discussion entre les parties prenantes. Pour justifier l’initiative de cette rencontre,  Ferdinant M. Sonyuy, Ceo de Rada a évoqué la forte  prévalence des maladies non transmissibles (MNT)  qui constituent un réel problème de santé publique dans le monde et au Cameroun. L’OMS dénombre 05 principales Maladies Non Transmissibles qui sont : Le cancer, les maladies cardiovasculaires, le Diabète, Les maladies respiratoires chroniques et les maladies mentales. Ces maladies ont pour principaux facteurs de risque le tabagisme, l’usage nocif de l’alcool, la pollution de l’air, la mauvaise alimentation et la sédentarité ou l’inactivité physique. Au Cameroun,  suivant les données du rapport de suivi des progrès dans la lutte contre les MNTs (OMS-2022), 74100 décès liés au MNT, soit 35% de décès enregistrés chaque année. En lien avec l’ODD 3 relatif à la santé, le Gouvernement à travers la SND30 entend en effet réduire d’au moins 30%, l’incidence/prévalence des principales maladies transmissibles (VIH/Sida, Paludisme et Tuberculose) et non transmissibles (Diabètes et HTA). Pour atteindre cet objectif, il faut s’attaquer aux facteurs de risque parmi lesquels la mauvaise alimentation. Cet axe a particulièrement retenu l’attention de RADA qui mène actuellement un plaidoyer pour le marquage graphique des emballages des aliments. Il question d’attirer l’attention des consommateurs sur la forte teneur en  sel, sucre et en matières grasses dont la consommation excessive ou inappropriée entraine des graves conséquences sur la santé  avec notamment la survenue des maladies telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires, le cancer. Parlant du cancer,  il occupe aussi une place de choix dans le registre des MNTs. Dr  Berthe Mapoko a entretenu les participants sur  le lien entre Cancer et maladie non transmissibles.  Elle a souligné que le cancer constitue la deuxième cause de décès des MNT. Avec 3,3 % de mortalité (12798 décès)  et 6,8% du taux de morbidité. Elle   évalue à 43618, le nombre de personnes vivant avec le cancer au Cameroun avec en tête, le cancer du sein (4200 nouveaux cas chaque année) suivi des cancers de l’Utérus et du Colon qui affichent respectivement 2500 et 2000 nouveau cas chaque année. Pour y faire face, plusieurs politiques sont formulées, entre autres,  la création des espaces non fumeurs,  le marquage sanitaire graphique des conditionnements des produits du tabac,  l’interdiction de la publicité sur le tabac et les produits du tabac dans les médias de masse, l’augmentation des taxes sur les produits du tabac, la restriction de la publicité en faveur de l’alcool, la promotion des activités physiques, la mise en place en février 2021  d’une task force chargé de mener l’analyse situationnelle des MNT au Cameroun. Cependant, soutient-elle, de nombreuses lacunes existent encore. Au rand de celles-ci, elle souligne l’absence des positions nationales de lutte contre les MNT, la sous hiérarchisation des MNT, la sous location des ressources, la dissonance politique  avec notamment le non respect des instruments juridiques internationaux ratifiés par le pays, cas de la Convention -cadre de l’Oms  pour la  lutte contre le tabac.  En guise de réponse, la spécialiste de santé recommande des actions orientées vers les facteurs de risque Tabac (25 à 30%), Alcool (11%), régime alimentaire (30 à50%) et les infections qui représentent 18% de risque suivant les données du Centre international de recherche sur le cancer. Dr Camille Mba quant à elle soutient que pour mieux adresser le problème, il faut plus s’intéresser à l’aliment lui- même plutôt qu’aux nutriments et micronutriments qui retiennent plus d’attention.  Parlant de l’aliment il faut questionner la quantité, la qualité et la manière de le manipuler. De ces échanges, il ressort également que les normes alimentaires ont une place de choix dans la réflexion.  Paul Claude Aimé Kegueni de l’Agence des Normes et de la Qualité  a  déroulé le champ d’action de cette structure  avec notamment l’élaboration des normes et le contrôle de la qualité des aliments vendus. Il a aussi évoqué le Programme d’évaluation de la Conformité des marchandises avant embarquement au Cameroun (PECAE)  un dispositif qui contribue  au contrôle de la qualité des aliments importés. Des mesures et bien d’autres qui souligne la nécessité d’une conjugaison d’action pour inverser la courbe vertigineuse des maladies non transmissibles au Cameroun. Prince Mpondo  

Protection du Bassin du Congo: l’urgence d’une mobilisation pour stopper l’injustice mondiale

Malgré un taux de déforestation faible, compris entre 0,01 % et 0,33 %, comparé à d’autres régions forestières tropicales comme l’Amazonie et les bassins du Bornéo-Mékong, le Bassin du Congo ne reçoit que 4 % des financements internationaux soit 40 millions de dollar. Plus grave encore, 64%  des fonds sont reçus sous forme d’emprunts  pour protéger  les forets  qui génèrent encore la plus value à ces grandes puissances mondiales qui exploitent abusivement ces ressources naturelles. Cette disparité appelle à une collaboration internationale urgente et à des mécanismes de financement innovants. C’est la principale information qui de dégage du Café-science du 31 janvier dernier à Yaoundé.  Experts du Ministère de l’Environnement et du Fonds mondial pour la Nature et les journalistes membres de deux organisations professionnelles des médias  étaient réunis pour échanger  sur la Cop 29 et  les résultats globaux et avancement de l’Initiative de Financement Forestier à Haute Intégrité COMIFAC-WWF (CB-HIFFI). La rencontre très riche en enseignements,  s’inscrivait dans le cadre du premier Café-Science de l’année 2025 de l’Association des Journalistes et Communicateurs Scientifiques du Cameroun et de la Coordination-Cameroun du Réseau des médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN). S’exprimant à l’occasion, Timothée Kagonbe, point focal des changements climatiques au Ministère de l’Environnement, de la protection de la Nature et du Développement Durable ( MINEPDED) a précisé que la Cop 29 tenu à Bakou n’ a pas tenu les promesses des fleurs avec des résultats décevants.  Les grandes puissances  qui dégradent l’environnement  ont encore fait un dos rond sur  l’accord de paris  qui est très contraignant. Cette  conférence des parties avait adopté la résolution de mobiliser 100 milliards de dollar par an  pour soutenir les efforts et les mesures de protection de la biodiversité  surtout dans les pays en développement qui sont de grandes victimes  du fait de l’exploitation abusive et incontrôlée de leurs ressources par de grandes puissances.  Huit an s après les accords de paris force est donnée de constater et déplorer en même temps que  la faiblesse des ressources mobilisées, environ 80 millions de dollar par an.   Sur les 3 milliards de dollar attendus pour soutenir les pays en développement, seulement 300 millions de dollar qui sont dégagés, un chiffre très loin des objectifs que l’on souhaite atteindre. Selon le  représentant du Minepded, le seul point de satisfaction qui ressort de la cop 29 est  l’événement parallèle tenu et qui a permis de travailler sur un nouvel objectif de mobilisation financière. Jonas Kemayou de WWF  a lui aussi  dénoncé avec véhémence la gouvernance forestière mondiale  qui est défavorable aux pays du bassin du Congo.  Il explique cependant qu’en réponse à cette situation, l’Initiative de Financement Forestier à Haute Intégrité du Bassin du Congo (CB-HIFFI) a été lancée lors de la COP27 en 2022 par le Ministre camerounais des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo, afin de mobiliser un financement équitable et durable pour la région. Soutenue par la COMIFAC et le WWF, cette initiative vise à accroître les flux financiers, favoriser la transition vers une économie verte et préserver les forêts de la région. Des avancées ont été réalisées à travers des études, ateliers et actions de plaidoyer international, aboutissant à une table ronde de haut niveau à la COP29 à Bakou. » Pour promouvoir cette initiative, une table ronde parallèle a été organisée lors de la COP29 à Bakou afin de porter un message commun des pays du Bassin du Congo auprès de la communauté internationale. L’objectif était d’encourager l’adoption et le soutien du CB-HIFFI afin de garantir des flux financiers équitables pour la conservation des forêts, la protection de la biodiversité et la stabilité climatique, tout en répondant aux besoins de développement socio-économique de la région« , a-t-il expliqué aux journalistes avant d’ajouter que:  » Plus précisément, cet événement visait à  Positionner le CB-HIFFI comme une priorité mondiale, en mettant en avant le rôle essentiel des forêts du Bassin du Congo et en plaidant pour son intégration dans les mécanismes internationaux de financement« .  Il était aussi question de mobiliser l’engagement des partenaires du Nord, en impliquant les parties prenantes internationales, les donateurs, les partenaires au développement et le secteur privé. L’autre objectif poursuivi était de renforcer la collaboration régionale, en mettant en lumière les efforts collectifs des pays membres de la COMIFAC et en sensibilisant sur les disparités de financement auxquelles fait face le Bassin du Congo. En fin, il s’agissait de  définir des actions concrètes, notamment en poursuivant les études de valorisation économique des forêts et en sécurisant l’inscription du CB-HIFFI à l’agenda officiel de la COP30 au Brésil. Au regard des avancées notées à date, les prochaines étapes de cette initiative  prévoient  avant le rendez-vous du Brésil, l’étude de faisabilité  des mécanismes de financements et des reformes financières  et l’organisation d’un sommet international  spécifique  au financement des forets du bassin du Congo, du climat et de la biodiversité. Les médias qui sont des acteurs de changement devraient jouer  leur rôle en suscitant une prise de conscience, en interpellant et en portant le plaidoyer auprès  des pouvoirs publics  en vue d’adoption des mesures appropriées pour la préservation des intérêts des populations et des États du bassin du Congo. Un appel à l’action de toutes les parties prenantes qui doivent se mobiliser pour préserver les 200 millions d’hectare de forets qui constituent de  l’Or vert des  pays  comme le Cameroun.                                                                                                                                                                   Prince Mpondo  

Violences faites aux femmes et aux filles: 175 associations interpellent les chefs d’État africains

La 38ᵉ session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement  de l’Union Africaine prévue du 15 au 16 février 2025 à Addis-Abeba, offre l’occasion de débattre les priorités du continent.  Pour le Réseau Alliance Droits et Santé et ses partenaires, l’une des priorités actuelles du continent est la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. C’est la raison pour laquelle  175 associations  membres de ce réseau  appellent les leaders des États africains réunis à Addis-Ababa, à adopter  la Convention sur l’Élimination de la Violence à l’Égard des Femmes et des Filles.  Dans un communiqué de presse,  le Réseau Alliance Droits et Santé et ses partenaires souligne que cette convention constitue un cadre ambitieux et transformateur. Elle se distingue également par son évolution favorable, soulignant la nécessité d’une approche intersectionnelle qui reconnaît les inégalités systémiques affectant les femmes et les filles. Elle réaffirme un principe fondamental, qui rappelle que  les femmes et les filles africaines ont le droit de vivre à l’abri de toute forme de violence. Pour soutenir leur plaidoyer, ces associations issues de plusieurs pays (Bénin, Côte d’Ivoire, Niger,  Burkina Faso,  Sénégal, Mali…) s’appuient sur les données du terrain  qui révèlent une crise persistante qui exige une action courageuse.  Elles rappellent en effet qu’en Afrique, une femme sur trois subit des violences basées sur le genre (VBG) au cours de sa vie, qu’il s’agisse de violences physiques, sexuelles, émotionnelles ou économiques. Ces violences, enracinées dans des inégalités structurelles et perpétuées par des normes patriarcales, affectent démesurément les femmes et les filles en situation de  vulnérabilité (déplacées, réfugiées, femmes en situation de handicap ou issues de groupes marginalisés). Le communiqué de presse renseigne  également  qu’au Bénin, par exemple, 69 % des femmes ont déclaré avoir subi des violences au moins une fois dans leur vie, tandis que 86 % ont été victimes de violences verbales ou psychologiques. Au Burkina Faso, 44 % des femmes mariées l’ont été avant l’âge de 18 ans, et plus de 9 800 cas de violences basées sur le genre ont été signalés en 2021.Au Niger, le mariage d’enfants demeure une pratique courante avec  près de 25 % des femmes mariées avant l’âge de 15 ans. Enfin, en Côte d’Ivoire, le Programme National de Lutte contre les VBG faisait état de 8 782 cas de VBG rapportés et pris en charge en 2023. De manière précise, l’on a enregistré 1 067 cas de viols, 6 717 cas de violences domestiques, 154 cas de VBG sur les personnes en situation de handicap. Ces données illustrent l’ampleur de la crise et l’urgence d’une réponse coordonnée. Importance d’un cadre juridique approprié L’adoption de cette convention au Sommet de l’Union Africaine serait un signal fort. Elle marquerait l’engagement collectif des nations africaines à faire de la lutte contre les Violences Sexistes et Sexuelles une priorité absolue, en alignant leurs politiques nationales sur les principes énoncés. En garantissant des services accessibles et centrés sur les survivantes, cette convention répond aux besoins et droits fondamentaux, impératifs des femmes africaines, trop souvent ignorés ou minimisés. Elle reconnait également la notion de féminicide (meurtre d’une femme ou d’une fille en raison de son genre) : un enjeu de vocabulaire majeur qui permet de lutter contre l’invisibilisation des violences sexistes, et ainsi d’apporter une reconnaissance juridique et des solutions plus adaptées. L’un des points phares de cette convention est la proposition de mise en place du Comité africain pour la fin de la violence à l’égard des femmes et des filles. Ce comité jouerait un rôle central dans la coordination, le suivi et l’évaluation des engagements des États membres. En étant un organe dédié à la surveillance de l’application des dispositions de la Convention, il assurerait une responsabilisation accrue des gouvernements, tout en favorisant la participation active des organisations de la société civile et des mouvements féministes. Ce mécanisme garantirait une réponse durable et effective aux  Violences Sexistes et Sexuelles à travers le continent.  Appel à l’action collective Le Réseau Alliance Droits et Santé et ses partenaires, dans le cadre de son plaidoyer régional, appellent les leaders africains à adopter et à ratifier sans tarder cette convention. Ils sont ainsi exhortés  à traduire ces engagements en actions concrètes : un engagement à lutter contre l’impunité des auteurs, des lois renforcées, des budgets alloués, des mécanismes de suivi efficaces, et une volonté politique constante ! Les associations membres de ce réseau africain  appellent  également les mouvements de femmes, les organisations de la société civile et les activistes à maintenir la pression. » Ce combat est le nôtre, et il ne prendra fin que lorsque chaque femme et chaque fille, dans chaque coin du continent, pourra vivre en sécurité et dans la dignité« , peut-on lire dans leur communiqué qui souligne par ailleurs la nécessité  de construire une Afrique sans violences. Pour le Réseau Alliance Droits et Santé et ses partenaires, l’avenir de l’Afrique repose sur la capacité de ses nations à protéger leurs citoyennes et citoyens les plus vulnérables. En adoptant cette convention, les dirigeants africains peuvent poser un jalon historique vers une égalité véritable et une société libérée des violences sexistes et sexuelles                                                                                                                                                                                                                                                                                                      

Cameroun: Paul Biya encore déterminé à diriger le pays malgré le poids de l’âge?

Un extrait de son traditionnel message de fin d’année à la nation  le 31 Décembre dernier, alimente les commentaires au sein de l’opinion. « Je suis particulièrement sensible au soutien massif que vous n’avez cessé de m’apporter toutes ces années. C’est la raison pour laquelle je n’ai jamais ménagé aucun effort pour répondre à vos aspirations. Votre confiance m’honore et me sert de boussole dans l’action que je mène à la tête de notre cher et beau pays. Je puis vous assurer que ma détermination à vous servir demeure intacte et se renforce au quotidien, face à l’ampleur des défis auxquels nous sommes confrontés ».  Pour certains citoyens qui espèrent et qui attendent impatiemment la retraite politique du Président Biya,  cet extrait est très mal venu dans la mesure où  il dévoilement clairement la volonté du Président Biya à se porter à nouveau  candidat lors du scrutin présidentiel prévu en cette année 2025.  »  Il ne fait plus l’ombre d’un doute, Paul Biya sera candidat à la prochaine élection présidentielle. C’est une très grosse déception pour moi. Je pense que la retraite n’est pas une  sanction. Notre  président  montre déjà les signes d’une très grande fatigue physique. Même s’il a encore l’envie et la volonté  je pense qu’il doit penser à se reposer s’il aime le Cameroun et son propre corps« , soutient Emile. N, un citoyen rencontré dans la ville de Yaoundé.  Joseph O,  autre citoyen, lui se pose de la question de savoir si  ceux pour qui  le président est déterminé à servir  sont aussi déterminés à être servis par lui? Une question qui a toute sa place au moment ou les langues se délient même chez  les gardiens de la morale, les hommes de dieu comme on les appelle trivialement. La sortie de certains évêques de l’Église catholique Romaine implantée au Cameroun défraye actuellement l’actualité. Lors de leurs homélies de nouvel an 2025, certains évêques ont exprimé leurs inquiétudes face à la situation politique du pays.  Mgr Yaounda Hourgo, évêque du diocèse de Yagoua, Mgr Emmanuel Abbo , évêque de Ngaoundéré, Mgr Samuel Kléda, l’archevêque de douala sont ces illustres prélats qui ont fait entendre leurs voix sur la question.  Dans une interview accordée à un média étranger, l’archevêque de Douala a plaidé pour une transition pacifique, soulignant qu’une nouvelle candidate du Président Biya, âgé de 92 ans  serait peu réaliste.  Les sorties de ces membres du clergé  sont saluées par une certaine opinion notamment ces citoyens qui souffrent et qui nourrissent l’espoir d’une transition au Cameroun en cette année 2025. Les thuriféraires du régime en place, les militants et certains citoyens acquis à la cause du Président Biya condamnent plutôt cette sortie des hommes en soutane qui ne seraient pas dans leur rôle.  Les représentants du Rdpc parti au pouvoir  sont montrés au créneau  dans les différentes émissions radio et télé dans lesquelles ils sont conviés. Pour le moment, Paul Biya le principal concerné par le débat en cours n’a encore rien dit de manière explicite. D’ici la convocation du corps électoral au mois de juin au au plus tard au début du mois de Juillet 2025, l’on en saura un peu plus sur ce débat qui ne fait que commencé à dix mois environ du prochain scrutin président prévu en principe au mois d’octobre de l’année en cours. Mehis Message du Chef de l’Etat à la Nation à l’occasion de la fin d’année 2024 et du Nouvel An 2025    

Message de fin d’année 2024 de Paul Alain Eboua

Militantes,  militants et sympathisants, Chers compatriotes et distingué peuple camerounais; Alors que nous tournons la page de l’année 2024, je tiens à m’adresser à vous avec gravité, espoir et détermination. Cette année qui s’achève a été marquée par des défis immenses, mais également par une résilience admirable, reflet de la force de notre peuple.  Les chiffres et les faits qui parlent de notre réalité L’année 2024 a une fois de plus mis en lumière les difficultés auxquelles nous faisons face. Les statistiques récentes dressent un tableau préoccupant : Près de deux Camerounais sur cinq vivent sous le seuil de pauvreté, estimé à seulement 813 FCFA par jour. Cela représente environ 10 millions de personnes, selon l’INS. Le taux d’inflation en 2024 a atteint 4,4 %, bien au-delà du seuil communautaire de 3 % fixé par la CEMAC, avec une hausse notable de 5,9 % sur les prix alimentaires et de 11,2 % sur les coûts de transport. Évaluées à 1139,5 milliards de Fcfa au premier trimestre 2024 selon l’INS contre 1251,7 milliards de Fcfa à la même période en 2023, les dépenses d’importations des biens et services en glissement annuel malgré la légère baisse, continuent de creuser notre balance commerciale, alors même que nous avons le potentiel de produire localement des denrées comme le riz, le poisson congelé,  le blé,  l’huile de palme, d’autres aliments transformés et les engrais minéraux. Ces chiffres ne sont pas abstraits. Ils reflètent les souffrances réelles de millions de Camerounais confrontés à une vie chère, à un chômage rampant et à des services publics défaillants. Une année décisive pour notre avenir 2025 ne sera pas une année comme les autres. Elle portera l’espoir d’un changement attendu depuis des décennies. Après 42 années de règne d’un même système, notre nation aspire à une transition véritable, une alternance porteuse du vrai renouveau. Le rendez-vous des urnes pour l’élection présidentielle est une opportunité historique pour redonner espoir à notre pays. Le MDP se tiendra en première ligne pour œuvrer en faveur d’élections transparentes et inclusives. Nous croyons que l’alternance n’est pas seulement un choix, mais une nécessité pour sortir notre nation de l’impasse. Les enjeux de 2025 : un appel à l’action Chers compatriotes, 2025 est une année d’espérance, mais aussi de responsabilité. Nous devons répondre collectivement à l’urgence de bâtir un avenir meilleur. Cela passe par : Une gouvernance transparente, débarrassée de la corruption et des détournements, comme ceux signalés dans la gestion des fonds COVID-19 ou des infrastructures sportives. Une véritable décentralisation pour résoudre les problèmes chroniques d’insalubrité urbaine et d’accès aux services de base, comme l’eau et l’électricité, qui ont gravement affecté nos populations en 2024. Le développement local qui l’un des objectifs majeurs de la décentralisation piétine encore du fait de nombreux écueils volontairement entretenus par certains dirigeants. La finalisation et la mise en œuvre de grands chantiers structurants dans le secteur de l’énergie. Les barrages de Lom Pangar (120Mw), Memve’ele (200 Mw)  et  celui  de Nachtigal  d’une capacité de 420 Mw (encore en chantier),  sont demeurés un leurre car les Camerounais ont broyé du noir et la vie socioéconomique en a pris un sérieux coup.  Une situation pas du tout reluisante pour un pays qui vise l’émergence. La remise sur pied de la SONARA pour raffiner le pétrole brut extrait du sous-sol camerounais. Au cours de l’année qui s’achève, les Camerounais ont subi le choc des prix des produits pétroliers revus à la hausse entrainant par la même occasion, la hausse des tarifs de transport des personnes et des marchandises.  Un vrai paradoxe pour un pays producteur de pétrole mais qui curieusement, importe plutôt le pétrole utilisé localement moyennant le déblocage de la somme de 63,6 milliards de FCFA en 2024, montant alloué à la subvention de prix des produits pétroliers importés au Cameroun. Malgré la légère baisse observée comparée aux montants de 2022 et 2023, la situation n’est toujours pas reluisante car le pays a été amené à procéder à une deuxième augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe en l’espace d’un an, bien que le gaz domestique et le pétrole lampant ait été épargnés.  L’on espère que l’annonce de la stabilité des prix pour 2025 sera effective et va durer longtemps avec la mise en marche toujours attendue et souhaitée, de notre raffinerie nationale plus adaptée au pétrole issu du sous-sol camerounais. La revalorisation de notre système éducatif, de santé et de nos infrastructures routières, aujourd’hui dans un état préoccupant, qui non seulement freinent notre développement mais mettent également des vies en danger. La route est supposée entrainer le développement, mais le réseau routier  national camerounais en l’état est plutôt un facteur de sous-développement avec de nombreuses vies humaines emportées au passage. Au cours de l’année qui vient de s’achever, le système éducatif a une fois de plus et de trop retenu notre attention avec l’éternel problème des frais d’APEE. L’enseignement maternel et primaire a été beaucoup plus secoué par les phénomènes d’arnaque des parents contraints à payer des frais indus.  Comment pouvons-nous comprendre que les élèves soient obligés de payer les frais pour les épreuves d’évaluation ou pour les activités sportives dans certaines de nos écoles primaires publiques ? Comment comprendre le manque de transparence sur les frais exigibles à l’école maternelle publique ? La qualité des soins et des services dans nos hôpitaux reste toujours approximative.  Les usagers subissent sans cesse les conséquences du mal être du personnel soignant dont les conditions de travail ne sont pas les plus reluisantes.  La couverture  santé universelle ne produit pas encore des résultats escomptés. Les frais médicaux sont encore largement supportés par des ménages qui vivent pourtant dans la précarité.  Les prix des interventions et prestations dans nos hôpitaux restent encore trop élevés par le commun des Camerounais.  Ceci compromet le droit à la santé reconnu en chaque citoyen. Sur le plan politique, le pays n’a pas connu une avancée remarquable. Les Droits Civils et Politiques ont été mis en mal par certaines autorités avec des difficultés de toute

Une année décisive pour notre avenir: 2025 ne sera pas une année comme les autres.

C’est ce qui ressort du message de fin d’année 2024 à la nation de Paul Alain Eboua, Président  du Mouvement Pour la Démocratie et le Progrès (MDP). Dans son message, le leader du MDP a présenté l’année 2025 comme une année qui  portera l’espoir d’un changement attendu depuis des décennies. « Après 42 années de règne d’un même système, notre nation aspire à une transition véritable, une alternance porteuse du vrai renouveau. Le rendez-vous des urnes pour l’élection présidentielle est une opportunité historique pour redonner espoir à notre pays. Le MDP se tiendra en première ligne pour œuvrer en faveur d’élections transparentes et inclusives. Nous croyons que l’alternance n’est pas seulement un choix, mais une nécessité pour sortir notre nation de l’impasse« , a-t-il déclaré. Cette déclaration était assortie d’un bilan  de l’année 2024 qu’il a dressé avec à la clé des chiffres qui interpellent.  Pour lui, L’année 2024 a une fois de plus mis en lumière les difficultés auxquelles nous faisons face. Les statistiques récentes dressent un tableau préoccupant. Il soutient  en effet que:  » près de deux Camerounais sur cinq vivent sous le seuil de pauvreté, estimé à seulement 813 FCFA par jour. Cela représente environ 10 millions de personnes, selon l’INS. Le taux d’inflation en 2024 a atteint 4,4 %, bien au-delà du seuil communautaire de 3 % fixé par la CEMAC, avec une hausse notable de 5,9 % sur les prix alimentaires et de 11,2 % sur les coûts de transport.  Évaluées à 1139,5 milliards de Fcfa au premier trimestre 2024 selon l’INS contre 1251,7 milliards de Fcfa à la même période en 2023, les dépenses d’importations des biens et services en glissement annuel malgré la légère baisse, continuent de creuser notre balance commerciale, alors même que nous avons le potentiel de produire localement des denrées comme le riz, le poisson congelé,  le blé,  l’huile de palme, d’autres aliments transformés et les engrais minéraux« . Ces chiffres à son avis reflètent les souffrances réelles de millions de Camerounais confrontés à une vie chère, à un chômage rampant et à des services publics défaillants. Puisque 2025 est une année de grands enjeux,  Paul Alain Eboua invite le peuple camerounais  répondre collectivement à l’urgence de bâtir un avenir meilleur. Cela passe  entre autres par une gouvernance transparente, débarrassée de la corruption et des détournements, comme ceux signalés dans la gestion des fonds COVID-19 ou des infrastructures sportives; Une véritable décentralisation pour résoudre les problèmes chroniques d’insalubrité urbaine et d’accès aux services de base, comme l’eau et l’électricité, qui ont gravement affecté nos populations en 2024. Le développement local qui l’un des objectifs majeurs de la décentralisation piétine encore du fait de nombreux écueils volontairement entretenus par certains dirigeants.  L’autre chantier majeur est la finalisation et la mise en œuvre de  grands chantiers structurants dans le secteur de l’énergie. Les barrages de Lom Pangar (120Mw), Memve’ele (200 Mw)  et  celui  de Nachtigal  d’une capacité de 420 Mw (encore en chantier),  sont demeurés un leurre car les Camerounais ont broyé du noir et la vie socioéconomique en a pris un sérieux coup.  Une situation pas du tout reluisante pour un pays qui vise l’émergence.  Le leader du MDP évoque aussi la remise sur pied de la SONARA pour raffiner le pétrole brut extrait du sous-sol camerounais, la revalorisation de notre système éducatif, de santé et de nos infrastructures routières, aujourd’hui dans un état préoccupant, qui non seulement freinent notre développement mais mettent également des vies en danger. « La route est supposée entrainer le développement, mais le réseau routier  national camerounais en l’état est plutôt un facteur de sous-développement avec de nombreuses vies humaines emportées au passage« , soutient-il. Message de Fin d’année 2024 de Paul Alain EBOUA, Président du MDP Pour relever ces défis et bien d’autres, le Président du MDP, exhorte, militants, sympathisants et citoyens de tous horizons, à s’inscrire sur les listes électorales, à retirer leurs  cartes et d’aller  voter massivement pour le changement. Un sursaut patriotique de l’opposition Camerounaise est aussi indispensable lors des prochaines échéances électorales. C’est la condition sine qua non pour apporter le changement souhaité par les camerounais. Cela passe automatiquement par une stratégie d’union des forces de progrès. Pour finir , Paul Alain Eboua invite ceux qui gouvernent actuellement le pays, à prendre des mesures appropriées pour booster la production locale, question de freiner l’hémorragie des importations.  » Nous appelons de tous nos vœux, des politiques publiques plus incisives afin d’endiguer de nombreuses crises sociopolitiques et répondre efficacement aux attentes jusqu’ici insatisfaites des populations. Les problèmes d’accès aux soins de santé de qualité, à l’eau potable, à l’électricité, aux services et produits de communication électronique de qualité, la lutte contre la vie chère, méritent des solutions adéquates », déclare -t il avant de conclure par un appel à la mobilisation citoyenne pour faire bouger les lignes: «  Il nous revient, nous autres citoyens, acteurs et leaders politiques, de nous impliquer activement dans la mise en œuvre de la décentralisation en participant à l’élaboration des politiques, stratégies et plans de développement, et en demandant régulièrement les comptes à ceux qui gèrent nos affaires publiques« . Ce message sera-t-il entendu et suivi?  Seul l’avenir le dira.  Mehis

Forum des médias africains de Dakar: Michel Sidibé salue  l’immense œuvre des médias africains.

Dans son intervention  à l’occasion de la cérémonie des awards dédiés à son nom,  l’ancien directeur de l’Onusida et actuel envoyé spécial  de l’Union Africaine  pour l’agence du Médicament, a montré l’impact des productions médiatiques  sur plusieurs aspects.  » Les  médias africains ne sont pas de simples relais d’information. Ils sont des bâtisseurs de conscience, des architectes du changement. Je pense ici à ces journalistes courageux qui bravent les dangers pour raconter des vérités que d’autres préfèrent taire. Leur travail connecte les décideurs aux réalités des populations. Il inspire l’action, sauve des vies et donne une voix à ceux qui, souvent, ne sont pas entendus« , a-t-il déclaré. Cette déclaration vient mettre en lumière le rôle vital  joué par les médias dans un continent où les défis sont immenses.   Pour Michel Sidibé, leur mission ne se limite pas à rapporter les faits. Ils mobilisent des solutions. Ils inspirent des actions. Ils transforment des réalités.  Concernant la lutte contre la violence faite aux femmes et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles, sujets au centre des échanges du forum de Dakar,  le rôle des médias est particulièrement crucial dans deux domaines majeurs. D’abord, la sensibilisation à la violence faite aux femmes. Grâce à des campagnes médiatiques percutantes, des millions de personnes ont pris conscience de l’ampleur et de la gravité de ce fléau. Ces efforts ont eu un impact immense dans la mesure où Ils ont brisé le silence qui entoure souvent ces violences, donnant une voix aux survivantes.  Ils ont aussi  sauvé des vies, en permettant à des femmes de connaître leurs droits et d’accéder à des services de soutien. L’envoyé spécial de l’Union Africaine soutient que  en effet que : « chaque reportage, chaque programme, chaque action médiatique a joué un rôle essentiel. Ils ont contribué à changer les mentalités. Dans certaines régions reculées, une simple émission de radio ou un article local a suffi à encourager des communautés à remettre en question des normes culturelles nocives,  ouvrir des discussions autour de pratiques injustes ou violentes« .  Il ajoute par la suite que : « Une seule décision, informée par des messages clairs et pertinents, peut transformer  la vie d’une femme ou d’une jeune fille,  celle de sa famille et  par extension, celle de toute une communauté« . S’agissant de  la promotion de l’autonomisation des femmes et des jeunes filles, les récits inspirants sur des femmes leaders, des entrepreneures ou des jeunes filles qui dépassent les barrières sociales jouent un rôle crucial. Ils ne se limitent pas à raconter des histoires,  ils créent des modèles. Ces messages ont permis d’éveiller  les consciences, en montrant que le potentiel des femmes et des jeunes filles est immense. Ils ont également inspiré des initiatives locales, telles que des programmes de mentorat pour les filles, des projets de micro-financement pour soutenir les femmes entrepreneures, des campagnes pour l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle. Grâce à ces messages, les médias transforment la marginalisation des femmes en opportunités d’action collective. Ils encouragent les décideurs à investir dans des politiques qui favorisent l’égalité des sexes et le développement inclusif.  C’est ce qui amène Michel Sidibé à soutenir que : »les médias ne sont pas simplement des témoins. Ils sont des acteurs du changement, capables de mobiliser des communautés et de transformer des réalités. Avec chaque mot, chaque image, chaque récit, ils peuvent contribuer à bâtir un monde où les femmes et les jeunes filles vivent libres de toute violence, autonomes et prêtes à réaliser leur plein potentiel« .     Pour cet acteur majeur de la promotion de la Santé en Afrique et dans le monde, les médias en Afrique ne sont pas de simples spectateurs. Ils incarnent une véritable force de transformation. Avec courage et responsabilité, ils s’imposent comme des gardiens de la vérité, tout en respectant les principes fondamentaux de l’éthique et de la déontologie journalistique. Ce sont eux qui traduisent des données complexes en récits accessibles, mobilisent les décideurs politiques et poussent les citoyens à agir. Le rôle des médias se mesure de plusieurs façons notamment en nombre de vies sauvées, grâce à une information précise et accessible; en comportements modifiés, inspirés par des récits engageants et des campagnes d’éducation.  Cet impact va  encore plus loin car à travers leurs productions, les médias  influencent également des politiques publiques éclairées, qui s’appuient sur  une sensibilisation collective des populations, une pression populaire informée, capable de guider les décideurs vers des actions justes et responsables.  Avec des mots, les médias peuvent sauver des vies et changer le cours de l’histoire. C’est la raison pour laquelle le parrain des awards a lancé un appel déterminé au REMAPSEN: « Poursuivez votre mission avec une énergie renouvelée. Vous êtes une force motrice essentielle pour inspirer les décideurs, accompagner les communautés vers un avenir meilleur. Aux  institutions locales, il leur est demandé de  renforcer sans cesse leur collaboration avec les médias. Les partenaires techniques et financiers quant à eux ont été invités à  investir  dans les médias africains à travers le REMAPSEN. Ce soutien n’est pas une option : c’est une nécessité stratégique. Michel Sidibé a invité  ainsi les  journalistes à devenir  des experts des questions de santé et d’environnement. Des  thématiques exigent  rigueur, passion, expertise.  Vos mots ont le pouvoir de transformer des vies et d’éclairer l’avenir de notre continent.  « Ce prix, qui porte mon nom, est bien plus qu’une récompense. Il incarne un message d’urgence et de responsabilité partagée. Ensemble  médias, partenaires, journalistes, nous avons le pouvoir  de transformer des vies, de réécrire l’histoire de notre continent, de bâtir une Afrique plus juste, plus forte et respectueuse de son environnement. Chaque action compte, et ensemble, nous pouvons réaliser cette vision commune« ,  a par ailleurs déclaré, le parrain qui a  remercié  au passage ONU Femmes, le Fonds Muskoka et Brands on a Mission,  pour leur soutien exceptionnel à cette édition 2024 du Forum des médias et du Prix Michel Sidibé.  » Leur engagement est un exemple de partenariat réussi et porteur de transformations durables. Parce que chaque vie sauvée, chaque conscience éveillée, Et chaque décision éclairée

AWARDS du REMAPSEN: la 3ème édition vient de dévoiler ses lauréats

Ils ont reçu leurs prix le 06 décembre 2024 à Dakar, au cours d’une cérémonie  à laquelle prenaient part de nombreuses personnalités parmi lesquelles, Michel Sidibé, parrain de ces awards. La cérémonie, tenue dans le cadre du forum régional des médias sur l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles, a été un moment riche en émotion  pour les lauréats et les participants présents.  Les lauréats soit  dix au total, soit 4 pour le volet santé, 3 pour l’environnement et 3 prix pour les meilleures coordinations nationales du REMAPSEN, ont été choisis par un jury, sur la base des critères bien définis pour les deux catégorie de Prix à savoir le prix  des journalistes en Santé et en Environnement et le PRIX des meilleures coordinations nationales du REMAPSEN. Youssouf Bamba, Président du REMAPSEN s’est donné le devoir de les présenter  d’entrée de jeu.  Pour le PRIX des journalistes en santé et en environnement, il faut être Journaliste professionnel en activité dans le pays, publier régulièrement des productions  dans les domaines de la SANTÉ ou de l’ENVIRONNEMENT et  réaliser des productions médiatiques de qualité. Concernant les PRIX des meilleures coordinations nationales du REMAPSEN, les critères retenus étaient les suivants: Disposer d’un récépissé d’existence légale dans le pays; organiser le plus grand nombre des rendez-vous du REMAPSEN (projet d’information des personnels des médias et de la population); organiser le plus grand nombre d’initiatives personnelles dans le cadre des activités de sensibilisation médiatique sur la santé et l’environnement et fournir régulièrement des rapports d’activités.  Selon Bamba Youssouf, les pays sont évalués sur les onze premiers mois de l’année. (Janvier à Novembre) et  la proclamation des résultats se fait tous les ans à la fin du mois de novembre ou au début du mois de décembre au terme des travaux du forum des médias. Les lauréats dont la liste est jointe ci-dessous, ont reçu suivant la catégorie, des enveloppes d’un montant variant entre 50.000 et 200.000 Fcfa ,  un diplôme de participation et un trophée portant le nom du prix. Pour Michel Sidibé, le parrain de ces awards qui s’est dit particulièrement honoré par l’institutionnalisation du » Prix Michel Sidibé des meilleures coordinations pays du REMAPSEN »,  « ce prix ne célèbre pas uniquement son  parcours de plus de 40 ans au service de la santé en Afrique.  » Il met en lumière le rôle fondamental des médias dans notre combat collectif pour le progrès social. À travers ce prix, ce sont des femmes et des hommes – journalistes et communicateurs  qui sont honorés. Ces héros de l’information souvent dans des conditions précaires, œuvrent pour : Transmettre des messages essentiels,  Informer des millions de personnes, Et porter la voix des plus vulnérables« , a-t-il déclaré à l’occasion.  Il a salué également l’immense œuvre du REMAPSEN  qui, sous la direction inspirante de Monsieur Youssouf Bamba, est devenu Une voix forte et crédible, Une voix essentielle pour le continent africain. » Le REMAPSEN  éveille les consciences,  inspire des actions concrètes,  renforce la résilience de nos communautés. Le REMAPSEN ne se limite pas à la sensibilisation. Il agit comme un levier d’autonomie, en transformant les mentalités, mobilisant les énergies et en  favorisant durablement des changements de comportement« , a précisé Michel Sidibé. Ce rôle du REMAPSEN et des journalistes   a également été reconnu et salué par Amadou Kanouted, Ministre  Sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. « Il faut le rappeler, les journalistes et les techniciens des médias ont aussi une mission de service public et une fonction sociale qui doivent être mises en avant pour prévenir les crises ou aider les populations à prendre des décisions éclairées pour se protéger quand éclatent ces crises. Elles peuvent se manifester, ces crises, sous forme de catastrophes naturelles ou de pandémies comme nous l’avons vécu avec la COVID 19. Elles peuvent être aussi politiques ou sociales« , a-t-il déclaré avant d’ajouter que:  » Quelle que soit la nature de ces crises, le journaliste, tout en restant intransigeant sur les exigences de sa profession, doit tout aussi faire preuve d’empathie, avoir le sens des responsabilités et proposer au public des contenus éthiques et de qualité« . Prince Mpondo Liste des lauréats de la 3ème édition des Awards du REMAPSEN  A- Lauréats 2024 Santé Prix Michel SIDIBE du meilleur Journaliste santé dans la catégorie presse en ligne: Madina BELEMVIRE du site d’informations Bulletin Santé du Burkina Faso Prix Michel SIDIBE du meilleur Journaliste santé dans la catégorie presse écrite : Idrissa NIASSY de Lii quotidien du Sénégal Prix Michel SIDIBE du Meilleur Journaliste santé dans la catégorie Radio : Jules ELOBO de la Radio Magic FM du Cameroun Prix Michel SIDIBE du meilleur Journaliste santé, catégorie télé : Constance Mananga de la RTNC en République Démocratique du Congo B-  Lauréats 2024 Environnement Prix Michel SIDIBE du meilleur Journaliste en Environnement, dans la catégorie presse en ligne : M. Wilfrid DIANKABAKANA, d’Afrique Environnement plus du Congo Brazzaville. Prix Michel SIDIBE du meilleur Journaliste en Environnement dans la catégorie presse écrite : Mme Mireille SIAPJE du quotidien Echos  Santé du Cameroun. Prix Michel SIDIBE du Meilleur Journaliste en Environnement dans la catégorie Radio: Cécile GOUDOU de l’ORTB au Bénin   C-Grand Prix Michel Sidibe des pays les plus productifs du REMAPSEN 1 er Prix 2024 : Madagascar (Vonona Rakondronsimtba) 2 ème Prix 2024 : La Guinée Équatoriale (Clemente Ela Ondo Onguéné) 3 ème Prix 2024 : Le Bénin (Michael Tchokpodo)   D- Deux prix Spéciaux sont décernés au cours de chaque édition des Awards du REMAPSEN. Prix spécial décerné au parrain Michel Sidibé pour ses multiples efforts consentis pour le développement sanitaire et environnemental de la santé en Afrique. Un prix spécial décerné au chef de l’État du Sénégal pour son ambitieux programme, de développement sanitaire et l’environnemental.