Célébration de la journée mondiale de la santé : L’UNICEF et le REMAPSEN unissent leurs efforts pour lutter contre la mortalité maternelle, infantile et néonatale.

Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la santé, le bureau régional de l’UNICEF et le Réseau de Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement(REMAPSEN) ont organisé le jeudi 17 avril dernier, un webinaire des médias sur le thème : « La santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre. » Plus de 75 journalistes africains issus de 34 pays ont participé à ce webinaire riche en enseignements sur la santé maternelle, néonatale et infantile. Selon le Dr TomomiKitamura, Spécialiste en santé publique et responsable de la section santé maternelle et infantile au bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’ouest et du centre, l’organisation de ce webinaire en direction des journalistes africains est une opportunité pour faire un plaidoyer auprès des pouvoirs publics et des partenaires et relever les nombreux défis liés à la santé maternelle, néonatale et infantile dans la région. Toujours selon le Dr Tomomi, en 2023, Plus de 4, 8 millions d’enfants de moins de 5 ans n’ont pas survécu dans le monde et presque 40% de ces décès d’enfants ont eu lieu en Afrique de l’ouest et du centre. Plusieurs causes sont à la base de ces décès, dont les principales sont : le paludisme, les infections respiratoires, la diarrhée et la prématurité.   Abordant le sous- thème des soins essentiels aux nouveaux- nés, la Professeure Mariam Sylla du Mali, Présidente de l’Association des pédiatres d’Afrique noire francophone a insisté sur l’importance de l’allaitement maternel exclusif avant d’ajouter que la santé du nouveau-né dépend de la santé et de l’alimentation de la mère. La Professeure Mariam Sylla a aussi indiqué que la mortalité néonatale plombe les indicateurs de la santé infantile. « Un grand nombre des  décès des nouveau-nés en Afrique sont évitables » a-t-elle conclu. Quant au Professeur Faye Moctar du Sénégal, vice- Président de l’Association néonatale africaine, il a insisté sur l’importance d’impliquer les parents et les communautés dans la prise en charge des nouveau-nés, renforcer le financement, les ressources humaines et les infrastructures et assurer la disponibilité des équipements et des consommables. Il a présenté la stratégie gagnante des soins kangourou en confirmant que 90 % des décès chez l’enfant sont évitables. Au cours de  ce webinaire, les médias ont eu droit au témoignage édifiant de Mme Ebène Diop, sur la tangibilité de la prise en charge des nouveau-nés. Les échanges qui ont suivi les exposés des experts ont permis d’éclairer la lanterne des journalistes sur les défis majeurs de la prise en charge des nouveau-nés en Afrique de l’ouest et du centre. Le Président du REMAPSEN M. Bamba Youssouf a remercié l’UNICEF et ses experts pour leur disponibilité et s’est engagé à accentuer la promotion de la santé maternelle, néonatale et infantile à travers les productions médiatiques de qualité.

Journée mondiale des troubles Bipolaires: le ROOHCAM célèbre l’événement

Sous la conduite de leur présidente Marie Hélène Ebieline, les membres de ce Réseau  des organisations de la société civile Camerounaise sur l’Approche Une Seule Santé  (Roohcam), ont massivement pris part à la table ronde organisée le 03 avril 2025 à l’hôpital Jamot de Yaoundé. Les troubles bipolaires anciennement appelés psychose maniaco-dépressive(PMD), font partie des troubles de l’humeur. Lorsqu’ils ne sont pas traités, ils se caractérisent par une variation anormale de l’humeur : alternance de périodes d’excitation appelée manie ou hypomanie et de périodes de dépression, voire de mélancolie profonde. Ces épisodes sont entrecoupés de périodes de stabilité qui, selon les cycles, durent plus ou moins longtemps. Selon l’Organisation mondiale de la santé 1’on estime qu’environ 1 % de la population générale dans le monde présenterait des troubles de type bipolaire 2, tels que définis dans les classifications internationales des troubles mentaux. Cette proportion varierait peu d’un pays à l’autre. Les troubles bipolaires sont fortement associés aux troubles anxieux et aux comportements addictifs 3. Ces troubles apparaissent en général autour de 20 ans. Le diagnostic est souvent posé avec un délai de plusieurs années après l’apparition des premiers symptômes, ce qui peut retarder la mise en place d’un traitement adapté.  Selon les spécialistes, les troubles bipolaires peuvent avoir des conséquences importantes sur la vie affective, familiale, professionnelle et sociale. Malgré ces difficultés il est possible de se rétablir de troubles bipolaires a tenu à rappeler Dr Jean Pierre Kamga Olen, médecin psychiatre  en service à l’hôpital Jamot de Yaoundé.  Il a par ailleurs entretenu les participants sur plusieurs aspects liés à la maladie dont la grosse des femmes souffrant des troubles bipolaires. L’e spécialiste précise que la grossesse ne devrait  pas être un problème une fois  les paramètres sont stabilisés pour permettre le fonctionnement normal de chaque organe. Concernant la maladie, il faut noter que la plupart des troubles bipolaires peuvent être classés en deux grands groupes à savoir: le  trouble bipolaire de type I et  le trouble bipolaire de type II.  Pour le  trouble bipolaire de type I,  la personne présente au moins un épisode maniaque caractérisé (épisode qui perturbe le fonctionnement de la personne ou qui comprend des délires) et généralement des épisodes dépressifs. En ce qui concerne le  trouble bipolaire de type II, la personne présente des épisodes dépressifs majeurs, au moins un épisode maniaque moins grave (hypomaniaque), mais aucun épisode maniaque caractérisé. Cependant, certaines personnes connaissent des épisodes dépressifs ou maniaques qui font penser à un trouble bipolaire, mais qui sont plus légers et ne remplissent pas les critères diagnostiques spécifiques du trouble bipolaire I ou II. De tels épisodes peuvent être classés comme trouble bipolaire non spécifié ou trouble cyclothymique. Pour qu’un diagnostic de trouble bipolaire soit posé, il faut que la personne ait vécu au moins un épisode dépressif caractérisé et un épisode maniaque ou hypomaniaque. Épisode dépressif.  L’épisode dépressif appelé aussi dépression est défini par un certain nombre de symptômes, présents toute la journée et presque tous les jours, non influencés par les circonstances et durant au moins deux semaines. Les symptômes sont  notamment  l’humeur dépressive, tristesse, perte d’intérêt, la  fatigue ou perte d’énergie,  trouble de l’appétit (avec perte ou prise de poids), les  troubles du sommeil (perte ou augmentation), le ralentissement/agitation psychomotrice, le  sentiment d’infériorité, la  perte de l’estime de soi, le sentiment de culpabilité inappropriée, les difficultés de concentration, les idées noires, pensées de mort et comportement suicidaire. L’ épisode hypomaniaque ou maniaque  est défini comme une période d’au moins quatre jours consécutifs, où la personne est expansive ou irritable, très différente de sa façon d’être habituelle et où elle présente au moins trois des symptômes suivants : augmentation de l’activité ou agitation physique , augmentation du désir de parler, difficultés de concentration,  réduction du besoin de sommeil (ex. : se sentir reposé après 3 heures de sommeil);  augmentation de l’énergie sexuelle, les achats inconsidérés, ou autres types de conduites insouciantes ou irresponsables. L’on note aussi l’augmentation de la sociabilité ou familiarité excessive. Les modifications de l’humeur peuvent perturber les activités quotidiennes, mais sans gêner le fonctionnement professionnel ou social et sans nécessiter une hospitalisation. Dans certains cas, les symptômes dépressifs et maniaques apparaissent en même temps, ou alternent très rapidement. Lorsque c’est le cas, les activités professionnelles et sociales ou les relations interpersonnelles sont alors perturbées. Une hospitalisation est parfois nécessaire pour éviter des effets graves pour la personne ou pour son entourage. Évolution de la maladie Les troubles bipolaires se développent généralement à la suite de troubles dépressifs aigus, chez des personnes jeunes (avant 25 ans) n’ayant pas de troubles avant l’adolescence Il y aurait un risque de trouble bipolaire plus important en cas d’antécédents familiaux de bipolarité ; quand un épisode dépressif caractérisé apparaît après un accouchement ; en cas d’hypomanie due à la prise d’un médicament. Plusieurs facteurs peuvent faire évoluer un trouble dépressif récurrent en trouble bipolaire : un trouble dépressif sévère avec des caractéristiques psychotiques ou mélancoliques ; des épisodes dépressifs qui se répètent ; l’hypersomnie et le ralentissement psychomoteur. Le délai pour diagnostiquer un trouble bipolaire peut avoir un impact sur  la fréquence des cycles, la durée des épisodes, les conséquences des troubles (ex : dépenses excessives, dettes, consommation d’alcool et de drogues, mise en danger, perte d’emploi, etc.), et sur le risque suicidaire. Les idées suicidaires sont fréquentes en cas de troubles bipolaires. Oser parler de ses pensées suicidaires, à un professionnel de santé par exemple, ou à son entourage proche (familial ou amical), c’est se donner la possibilité de se faire aider et de trouver des solutions. Il est important de rappeler que  les personnes ayant des pensées suicidaires ne veulent pas nécessairement mourir, mais souhaitent avant tout mettre fin à une souffrance devenue insupportable.  La majorité des personnes ayant des idées de suicide ne feront pas de tentative. En cas d’urgence, Il est possible d’appeler le 15 ou de se rendre à toute heure du jour ou de la nuit aux urgences de l’hôpital le plus proche.   Soins et accompagnement Selon les experts, la réponse thérapeutique doit être adaptée à

Protection des consommateurs: la grande insatisfaction qui appelle à l’action

Le 2ème rapport sur la perception de la protection des Consommateurs au Cameroun  que vient de rendre public par la Coalition des Consommateurs Camerounais (CCC) ressort le mal être des consommateurs.  Le rapport a été publié  le 19  et le 21 mars respectivement à Yaoundé et à Douala dans le cadre des activités de la 40ème journée Mondiale des Droits des Consommateurs, en collaboration avec la Plateforme Camerounaise pour le Commerce Équitable (P2CE) . L’objectif pour la CCC est de contribuer à l’amélioration de la politique nationale en matière de protection des droits des consommateurs.  Suivant les données de l’étude,  la protection des consommateurs n’est pas satisfaisante au Cameroun  avec  80% des interrogés qui la trouvent  mauvaise, 16% la trouvent   passable et  4% ont une attitude neutre. Le rapport souligne également une faible connaissance des consommateurs, des textes qui protègent leurs droits et les mécanismes de recours en cas de réclamation ou de dénonciation. Suivant les données de l’étude, il y a lieu de mettre l’accent sur les domaines de l’électricité. Les coupures incessantes de courant, place le secteur de l’électricité (32,2%) comme celui ayant le plus de problème au Cameroun d’après les  interrogés. Il est suivi par le domaine de l’approvisionnement en eau potable (18,8%)  et celui de la santé  et de la téléphonie mobile (13,4%), l’alimentation et produits pétroliers  (12%) et de  habitat (11,6).  Ces secteurs sont ceux  où le mal être du consommateur se fait beaucoup plus ressentir de manière chronologique. Quant aux critères causant ces problèmes, le critère PRIX   (42%) se taille la part du lion avec 210 individus sur les 500. Suivi par le problème de la disponibilité des produits sur le marché (33%) avec 165 répondants  et la qualité des biens et services   (25%) avec 125 d’individus qui l’ont cité. L’autre problème majeur à solutionner est le problème d’information.  Les consommateurs sont très peu informés de cadre juridique et des mesures prises pour les protéger.  Ils ont l’impression d’être abandonnés à eux-mêmes.  Les associations de protection des consommateurs qui ont reçu une mission légale d’informer, former et d’éduquer les consommateurs ne bénéficient malheureusement du transfert des ressources nécessaires à l’accomplissement de cette mission. Le rapport fait  quelques recommandations en direction des pouvoirs publics, des acteurs du secteur privé et des associations de protection des droits des  consommateurs. Pour les pouvoirs publics, il est recommandé entre autres  de prendre des mesures nécessaires pour trouver des solutions aux  facteurs  qui impactent négativement   sur le prix, la disponibilité  et la qualité des biens et services, renforcer la collaboration avec les associations de protection des droits des  consommateurs pour vulgariser les textes régissant la protection du consommateur, élaborer et vulgariser une cartographie claire des structures publiques en charge de la protection des consommateurs et mettre en place des mesures adéquates  pour la professionnalisation et la viabilisation des associations de protection des droits des consommateurs.    Concernant le secteur privé et les producteurs, fabricants et commerçants de manière générale, il  leur est recommandé de mettre  en place  et de vulgariser   les mécanismes d’écoute et de réception des requêtes et de réparation des préjudices subis par  les consommateurs; d’informer  systématiquement les consommateurs sur les éventuels changements sur les prix, la distribution et la qualité ;  d mettre en place ou soutien  des programmes d’éducation des consommateurs conformément aux dispositions des principes directeurs des nations unies;  respecter  les normes obligatoires  et réglementations nationales; mettre  en place d’un plan de développement qui permet de répondre efficacement  et durablement aux besoins des consommateurs; mettre  en place d’un cadre de dialogue  et de concertation avec les associations de protection des droits des consommateurs  en vue d’un partage d’information  nécessaire à la protection des consommateurs et  éviter  les fraudes commerciales  qui constituent le terrain fertile à certaines pratiques non recommandables. Il est recommandé aux consommateurs d’accorder une place de choix à leur information et leur éducation  à travers  la création ou une adhésion massive aux associations de protection des droits des consommateurs. Les associations de protection des droits des consommateurs  devraient être plus professionnelles  et davantage à l’écoute des consommateurs et développer  des stratégies pour se faire connaitre et susciter l’intérêt et l’adhésion  des consommateurs. Elle devraient mettre en place des programmes d’information et d’éducation et de formation des consommateurs  en collaboration avec  l’administration publique et le secteur privé dans le but d’avoir des consommateurs avertis et responsables. Le rapport recommande aussi aux associations, le respect de la législation et de la réglementation  notamment le respect des missions légales des associations de protection des droits des consommateurs; l’intensification du plaidoyer auprès des décideurs en vue d’une amélioration du cadre juridique national de protection du consommateur et un meilleur suivi des politiques publiques en matière de protection des droits des consommateurs.  Mehis

Enfants à besoins spécifiques: un faisceau de difficultés et de défis quotidiens

La vie d’un enfant à besoins spécifiques  n’est pas un long fleuve tranquille. L’accès à l’éducation et aux soins de santé est l’un des problèmes saillants qui nécessitent des mesures adéquates. Le séminaire des familles d’enfants à besoins spécifiques  initié par le  Cjarc a donné l’occasion de faire une incursion dans une réalité peu connue du grand public.   Mme Josiane  Essama est mère d’un enfant autiste.  Elle évoque  les difficultés qu’il y a à rencontrer un neuropédiatre au Cameroun.  » Il faut parfois attendre pendant six mois pour espérer rencontre un spécialiste. Ce n’est pas du tout facile. Il faut quitter la maison parfois au petit matin pour une consultation qui va débuter entre 10h et 11h et parfois au bout de tous ces efforts, vous n’êtes pas reçus car les spécialistes reçoivent un nombre très limité de patients. Vous pouvez venir à plusieurs rendez-vous sans voir le spécialiste et on vous renvoie à des mois après« , précise t-elle. Un problème très sérieux que vivent plusieurs parents d’enfants à besoins spécifiques. le plaidoyer a été lancé pour que le ministère des affaires sociales facilite la rencontre de ces spécialités qui sont  déjà en nombre très insuffisant. Toutes choses qui leur donnent une charge de travail insupportable. Le Cjarc entend apporter sa contribution à ce problème à travers l’organisation régulière  des journées médicales  dans ses locaux à Ekié. Françoise Pahoua est parent d’enfant autiste elle aussi. Elle  éprouve de nombreuses difficultés au quotidien.  »  Les difficultés commencent à la maison. il faut faciliter les rapports  entre cet enfant et ses frères et sœurs.  je suis toujours entrain d’abriter les conflits. C’est un enfant qu’on ne peut pas laisser seul.  Même lorsque je sors avec lui, je dois être très vigilante car il a toujours tendance à taper sur les gens même les inconnus dans la rue ou dans les différents milieux où je l’amène.  Ce n’est vraiment pas facile.  Un parent ayant un enfant autiste n’a pas le temps pour lui- même car il doit toujours être à cotés de son enfant pour lui apporter l’encadrement nécessaire« , raconte- t- elle. A ces difficultés, s’ajoute le problème d’accès à l’éducation et surtout à l’éducation de qualité. Le pays ne disposant pas toujours des écoles inclusives.  Le projet gouvernemental de faire de toutes les écoles primaires publiques des écoles inclusives n’étant pas encore une réalité sur l’ensemble du territoire national. Au niveau du secondaire, seuls quelques établissements scolaires expérimentent pour l’instant la notion de l’éducation inclusive. Nombreux  sont donc  des défis qui restent à  relever si l’on veut atteindre l’objectif d’une société inclusive.   Les rencontres comme celle que vient d’organiser le Club des Jeunes Aveugles Réhabilités du Cameroun trouvent tout leur intérêt. Selon Juliette Ngono, directrice de l’école maternelle et primaire Louis Braille  » il s’agit des moments importants qui permettent aux familles de se connaitre, de partager leurs expériences, de rencontrer les enseignants et les spécialistes afin de trouver des solutions aux nombreux problèmes qu’elles rencontrent. » Benoit Essama, enseignant de psychomotricité soutient quant à lui que ces rencontres permettent d’outiller les parents à la prise en charge globale de l’enfant. Pour lui, outiller les parents s’avère très nécessaire dans la mesure où cela permet de ne pas rompre la chaine d’encadrement des enfants.  Prince Mpondo

Éducation Inclusive: le Cjarc mobilise les parties prenantes

C’est à la faveur de la 4ème édition du séminaire des familles d’enfants à besoins spécifiques  prévue du 03 au 05 avril 2025 au siège du Club des jeunes Aveugles Réhabilités du Cameroun (CJARC) à Yaoundé. Les représentants des administrations, les parents d’enfants à besoins spécifiques, les enseignants et experts des questions de santé et sociales échangent  sur le thème retenu à savoir: « Pratiques collaboratives et approches intégrées pour une éducation inclusive des enfants à besoins spécifiques« . Un thème digne d’intérêt  selon  Mme Rachel  Sylvie Edimo, déléguée Régionale des affaires Sociales pour le Centre. En ouvrant les travaux, elle a félicité le Cjarc pour cette initiative qui vient en appui à l’action gouvernementale pour trouver des solutions aux  nombreuses difficultés que rencontrent les 4 millions de personnes  vivant avec un handicap au Cameroun. Selon  la patronne des affaires sociales dans le Centre, parmi les personnes vivant avec le handicap, certaines en âge scolaire ont des besoins spécifiques qui malheureusement,  se heurtent aux difficultés structurelles et humaines. Entre autres, l’éloignement des structures d’apprentissage et qui ne sont toujours pas adaptées, la stigmatisation, la marginalisation des enfants, l’insuffisance des enseignants spécialisés, les barrières culturelles  et les familles qui parfois cachent ces enfants à besoins spécifiques.Un diagnostic également évoqué par Mme Alice Etoa Nkoa, Sous directeur des affaires générales et représentante du Délégué régional de l’Éducation de base pour le Centre. Face à ces problèmes, le  gouvernement n’est pas resté bras croisé.  Il a validé en octobre 2024, la politique nationale de l’éducation inclusive pour la période 2024-2028. L’objectif  est de former 8075 enseignants sur l’approche de l’éducation inclusive et de permettre à 25%  des enfants à besoins spécifiques  d’avoir accès à une éducation  et surtout une éducation de qualité. Cette mesure  qui entre en droite ligne de la loi de 2010 sur la promotion des droits et la protection  des personnes handicapées, vient renforcer  d’autres mesures en cours notamment  la transformation  des établissements scolaires en écoles inclusives. Pour Coco Bertin, Directeur Général du Cjarc, l’organisation de cette rencontre de trois jours s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre plan d’action de son organisation qui depuis sa création en 1988, œuvre pour la promotion et la protection des droits des couches vulnérables. Ceci se traduit d(ailleurs à travers l’ouverture en 2003, de l’école maternelle et primaire  Louis Braille, destinée à l’éducation des enfants vivant avec un handicap. C’est dans la même logique que le Cjarc ouvre dès la prochaine rentrée scolaire, le tout premier collège  inclusif de l’Afrique centrale. Une annonce très appréciée par les parents et les participants à ce séminaire qui vont échanger leurs expériences, trouver des solutions communes  et formuler les recommandations aux autorités. Les problématiques retenues pour les échanges portent sur les pratiques collaboratives pour l’accompagnement des enfants autistes : méthodes conjointes école-maison,   les approches pour l’accompagnement de la sexualité des personnes en situation de handicap, les techniques pratiques pour stimuler le langage et gérer les troubles langagiers chez l’enfant, Comprendre et accompagner la dyslexie, la dyscalculie et la dyspraxie chez l’enfant : descriptions, causes, manifestations et interventions. Le soutien éducatif pour les enfants avec déficience sensorielle, l’apport de la neurologie dans la compréhension et l’accompagnement scolaire des enfants avec troubles neurodéveloppementaux: examens diagnostiques et interventions pour la gestion des comportements, sont autres sujets au menu de ces travaux qui mobiliseront  les spécialistes en santé pour des consultations gratuites  en Orthophonie,  Psychomotricité Neurologie,  ORL  et en Ophtalmologie.   Prince Mpondo  

Régimes alimentaires malsains: Rada sensible les médias

Un atelier a mobilisé les représentants d’une vingtaine de médias le 13 mars dernier à yaoundé. C’était à l’initiative de l’association  de Réconciliation et de Développement (RADA) qui, depuis 2021 a engagé un plaidoyer auprès des autorités compétentes en vue du marquage sanitaire des aliments. Selon, Ferdinant Sonyuy, président de Rada, » le Cameroun, comme de nombreux autres pays, est confronté à un fardeau croissant de maladies liées à l’alimentation, telles l’obésité les cancers et le diabète, etc. Outre l’exercice physique limité, le tabagisme et l’abus d’alcool, la consommation de produits alimentaires emballés malsains a explosé ces dernières années, entraînant des habitudes alimentaires souvent riches en sel, en sucre, en graisses malsaines et en additifs artificiels. Ces facteurs contribuent à divers problèmes de santé, notamment les maladies cardiovasculaires, l’obésité et l’hypertension, qui sévissent aujourd’hui dans nos hôpitaux« . Il a ajoute aussi  que:  » Entre 2010 et 2018, le nombre annuel de décès dus aux MNT dans le monde est passé de 31 % à 38 % ». Une société civile responsable ne peut rester insensible à ce problème d’où l’action que mène  RADA.  S’adressant aux journalistes le 13 mars 2025 à Yaoundé, Ferdinant Sonyuy, par ailleurs secrétaire général de l’alliance des organisations de la société civile camerounaise contre les maladies non transmissibles, a expliqué le thème de la rencontre qui est : « Soutien pour sauver des vies ».  A travers, ce thème, il était question de sensibiliser les hommes et femmes de médias sur l’impact et les conséquences néfastes  des régimes alimentaires malsains, et de solliciter  leur soutien et leur engagement à cette cause noble de promotion de la Santé. Cet engagement des médias devra se traduire à travers les productions médiatiques qui à la fois sensibilisent et éduquent le public et portent un plaidoyer en direction des décideurs en vue de l’adoption d;’une réglementation sur le marquage sanitaire des emballages des denrées alimentaires. Ces avertissements sanitaires sur la face principale des emballages vont  alerter le consommateur sur  la forte teneur en sucre, sel, ou matière grasse dans les aliments. Selon le président de RADA,  l’adoption de la réglementation souhaitée permettra à donner aux consommateurs des informations vitales concernant les implications pour la santé et le contenu nutritionnel des aliments qu’ils achètent et consomment quotidiennement dans les magasins, les supermarchés, les commerces de proximité, les boutiques, les « boulangeries » et autres lieux, en raison des implications de plus en plus graves pour la santé individuelle, familiale et publique du fardeau croissant de la maladie et des décès dus à des maladies non transmissibles, telles que l’obésité, le diabète, cancers et problèmes cardiaques, etc. Pour y parvenir, RADA travaille avec le ministère de la santé publique et accompagne techniquement toutes les autres administrations concernées. Le processus déjà en cours devrait connaitre un aboutissement si chaque partie joue convenablement son rôle.                                          Prince Mpondo  

Pénurie des produits brassicoles: Boissons du Cameroun installe de nouvelles lignes

Les consommateurs et les tenanciers des débits de boissons sont désormais informés des causes de graves dysfonctionnements que l’on observe ces derniers temps, dans la distribution des produits brassicoles. Au cours d’une séance de travail tenue le 25 mars 2025 sur les installations de l’Usine de Ndokoti à Douala, dans la Région du Littoral, les responsables de Boissons du Cameroun ont apporté des éclairages nécessaires à la compréhension de la situation du terrain. Sous la conduite de Jean Marc Meka, Directeur Commercial et marketing, les invités ont été informés du fait que c’est la forte demande du marché, très largement au dessus de l’offre qui crée le problème. A titre d’illustration on note que pour la ville de douala en 2023, la demande en produits brassicoles était de l’ordre de 7 millions 700.000 hl pour une offre de 7 millions. Pour faire face à la forte demande, Boissons du Cameroun a engagé un important investissement de l’ordre de 250 milliards de Franc CFA sur quatre ans. Les fonds mobilisés vont permettre l’installation de nouvelles lignes de production sur le site de Ndokodi et Koumassi à douala, Yaoundé, Bafoussam et Garoua. Ces nouvelles lignes d’une capacité de production de 3500 bouteilles par heure, vont permettre d’accroitre la production dans les régions du centre, de l’Ouest et du Nord qui connaitront chacune une augmentation de plus de 600.000 hectolitres. Avec ses deux usines de Koumassi et de Ndokoti, la région du Littoral quant à elle va connaitre une augmentation de plus de 800.000 hectolitres. Selon Kpoumie Ngouhouo, Directeur de l’Exploitation l’on aura au total, une capacité de production de 9 millions 500.000 hl pour une demande de l’ordre de 7 millions 700.000 hl, soit une réserve de 1.800.000 hl. Au delà de traduire l’engagement de Boissons du Cameroun pour le développement du pays, ces investissements vont soulager les consommateurs qui auront désormais les produits de qualité et à juste prix. Une visite de l’usine de Ndokoti a permis aux leaders d’associations des consommateurs et aux représentants des syndicats des débits de boissons, de toucher du doigt la réalité des investissements en cours pour soulager le marché. La rencontre du 25 mars dernier était aussi l’occasion pour Boissons du Cameroun de présenter ses nombreuses œuvres sociales en faveur des communautés. Le principal responsable de ce volet, Alexandre Albert Hidjob, a évoqué entre autres les offres en tables bancs pour favoriser les bonnes conditions d’apprentissage, remise des prix et bourses aux meilleurs élèves pour encourager l’esprit du travail bien fait chez les jeunes, la reconstruction des boutiques sinistrés, de nombreux forages d’eau et la caravane des soins de santé gratuits pour plus de 3200 personnes jusqu’ici. La responsabilité sociétale des entreprises de Boissons du Cameroun est aussi orientée en direction des 3200 employés de l’entreprise qui bénéficient des actions diverses dans le cadre de la promotion du Capital humain. Prince Mpondo

JMDC 2025: Nestlé Cameroun à l’écoute des consommateurs

En prélude à la journée mondiale des droits des consommateurs prévue le 15 mars, une rencontre d’échange à mobilisé le 6 mars 2025, les responsables de cette multinationale,  quelques responsables des associations de protection des droits des consommateurs, les représentants des médias et  les consommateurs mobiliser pour la circonstance. Deux temps forts  ont  marqué cette rencontre qui avait pour cadre l’usine Nestlé de Bonaberi. Les échanges sur l’état de la protection des consommateurs en contexte de vie chère, les mesures prises par Nestlé pour échanger avec ses consommateurs, et la vise d’usine avec à la clé la séance de dégustation. Cette séance de dégustation  a permis aux consommateurs de signaler leur préférence de consommation sur les différentes formulations des produits nouveaux qui seront  mis en vente dès les prochains jours.  C’était  là l’une des matérialisations  de l’attention que Nestlé Cameroun accorde aux besoins et préoccupations des consommateurs. Bien avant les consommateurs et les responsables de Nestlé Cameroun ont suivi un exposé de Prince Mpondo, Président de la Coalition des Consommateurs camerounais (CCC), sur l’état des lieux de la protection des consommateurs en contexte de vie chère.  L’exposé va préalablement passer en revue diverses notions sur le consommateur, l’historique de la journée mondiale des droits des consommateurs, le cadre juridique national et international, les acteurs et les mécanismes de la protection du consommateur.  L’expert en protection des droits des consommateurs dira par la suite que : « Le mal être du consommateur a été accentué ces dernières années du fait de la crise sanitaire du Coronavirus et de la guerre Russo-ukrainienne qui ont entrainé la dérégulation de l’économie mondiale dont l’un des corolaires est l’inflation généralisée sur les prix des biens et services.  Ces causes exogènes associées aux faiblesses endogènes ont  plongé le consommateur dans le désarroi.  Ce désarroi est causé par la pénurie de certains produits,  le renchérissement des prix  et la détérioration de la qualité » avant de poursuivre: « Le consommateur  trouve faible et très insuffisante  les mesures gouvernementales de lutte contre la vie chère.  Il  accuse les producteurs d’être  responsables  de la vie chère.  Pour le Consommateur le producteur n’a pour seul souci que de se faire le bénéfice au détriment des intérêts  et droits des consommateurs. Il pense que certains producteurs et leurs partenaires commerciaux se livrent à des manœuvres spéculatives pour spolier le consommateur ».  L’étude menée par la CCC en 2024 et  2025  sur un échantillon de 300 et 500  consommateurs interrogés  sur  les aspects spécifiques  liés à la protection des consommateurs a révélé un grand  déficit d’information du consommateur. Il se dégage que les problèmes des consommateurs en contexte de vie chère se situe en premier lieu au niveau des prix qui connaissent une hausse, ensuite, la disponibilité des produits qui est affecté et en fin la qualité qui n’est toujours pas garantie. Face à ces problèmes chaque partie prenante doit convenablement jouer sa partition.  L’administration qui doit multiplier les contrôles et booster la production locale question de limiter les importations. Le secteur privé doit être à l’écoute des consommateurs et mettre en place les mécanismes d’échanges. A ce sujet, Nestlé à présenté aux consommateurs son numéro vert,  le numéro 8545 et whatsapp 650  75 86  25 ainsi que l’adresse mail par laquelle les consommateurs peuvent soumettre leurs besoins.  Des plateformes numériques  ou digitales telles que X, facebook, sont également mise à contribution. Les consommateurs doivent eux aussi être des acteurs actifs de la protection de leurs droits  en dénonçant, en se formant, en d’informant et en s’éduquant.

Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation

Cet appel est de l’ONUSIDA et de l’ONUFEMMES à l’occasion de la 40ème Journée Internationale des Droit de la femme commémorée le 8 mars 2025.   Dans un communiqué de presse conjoint,  Berthilde Gahongayiré, Directrice régionale ONUSIDA pour l’Afrique de ‘Ouest et du Centre, et  Arlette Mvondo, Représentante ONUFEMMES à Dakar au Sénégal, ont  souligné l’urgence d’agir pour les femmes et les filles face au VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre.   Pour rendre un hommage aux contributions des femmes dans la société,  les deux  dames fonctionnaires des Nations Unies  ont impérativement  rappelé à l’occasion, une réalité alarmante : en Afrique de l’Ouest et du Centre, le VIH/SIDA continue de toucher de manière disproportionnée les femmes et les filles. « Les chiffres sont préoccupants. Dans cette région, les jeunes femmes et les adolescentes représentent près de 60 % des nouvelles infections au VIH. Les inégalités de genre, la pauvreté, la violence basée sur le genre (accentué par les conflits dans notre région et les changements climatiques) et l’accès limité aux services de santé accentuent leur vulnérabilité. Trop souvent, elles n’ont pas le pouvoir de négocier des relations sexuelles sécurisées, d’accéder aux services de prévention ou de poursuivre un traitement sans crainte de stigmatisation et de discrimination« ,  souligne le communiqué.  Selon Berthilde Gahngayiré et Arlette Mvondo, la Journée internationale des droits des femmes est une occasion de revendiquer des actions concrètes adaptées aux réalités de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.  Il est par exemple question  d’accélérer l’accès à la prévention et aux soins.  Les moyens de prévention comme la prophylaxie pré-exposition (PrEP) doivent être accessibles à toutes les femmes et les filles qui en ont besoin. L’intégration du dépistage et du traitement du VIH dans les services de santé sexuelle et reproductive est essentielle pour renforcer la riposte. L’ONUSIDA et l’ONUFEMES  demandent aussi de lutter contre les violences faites aux femmes.  La violence basée sur le genre, y compris les mariages précoces et forcés, est une des causes majeures de l’exposition des jeunes filles au VIH. Il est urgent de renforcer les lois et les mécanismes de protection pour garantir la sécurité et les droits des femmes et des filles. Autre action recommandée  c’est Investir dans l’éducation et l’autonomisation.  En Afrique de l’Ouest et du Centre, des millions de filles sont déscolarisées, limitant ainsi leurs opportunités d’autonomie et augmentant leur vulnérabilité face au VIH. Un accès équitable à une éducation complète sur la sexualité et les droits des femmes est essentiel pour leur permettre de prendre en main leur santé et leur avenir. Il s’agit aussi en urgence, de soutenir le leadership féminin. Les femmes vivant avec le VIH doivent être au centre des décisions qui les concernent. Leur voix, leur expérience et leur résilience sont indispensables pour une réponse efficace et inclusive. Le bien être de la femme et la promotion de ses droits  passe aussi par la mobilisation de ressources dans le but de maintenir les acquis en matière de prévention et de traitement du VIH.  La situation actuelle du financement de la santé appelle à plus de progrès dans le financement domestique pour la lutte contre le VHI en général et la féminisation du VIH en particulier.  « Ce 8 mars, engageons-nous à renforcer la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre. Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation. L’égalité ne sera réelle que lorsque la santé et les droits de toutes seront une priorité absolue« ,  c’est à travers cet appel à l’engagement  que la  Directrice régionale ONUSIDA pour l’Afrique de ‘Ouest et du Centre, et  la  Représentante ONUFEMMES à Dakar au Sénégal ont conclu leur communiqué qui on l’espère, va amener à une prise de conscience de la situation et à des actions  pertinentes pour faire face à l’urgence. .  

Entretien avec Gretude Moumouane ,PCA de la Coopérative COOP/CA Émergence de Mbang, à propos de la collecte et de la transformation des PFNL

Gertrude Elise Moumouane  est une jeune femme leader dans l’entrepreneuriat .Elle est Présidente du Conseil d’Administration(PCA) de la Coopérative COOP/CA Émergence de Mbang, arrondissement de le Kadey à  l’Est Cameroun.  La rédaction centrale de Carrefour est allée à  sa rencontre le 8 mars dernier alors qu’elle participait à  la foire exposition organisée par la COMIFAC à Yaoundé. Gertrude,  livre les secrets de l’entrepreneuriat féminin à partir de l’exploitation des produits forestiers non ligneux (PFNL) dans la région de l’Est Cameroun. Carrefour : Gertrude Elise Moumouane, vous êtes PCA   de la coopérative COOP/CA de Mbang. Pouvez- vous nous parler de cette organisation ? Nous sommes une coopérative de trente cinq  membres. Parmi les trente cinq membres,  il ya cinq associations  qui adhèrent et trente simples membres. Au départ nous n’étions  que de simples associations. Nous collections les produits forestiers non ligneux,  juste pour la consommation. Avec le temps et  avec l’accompagnement que nous avons eu de  la GIZ,  nous sommes passés des associations au réseau des associations et de réseau à la coopérative. C’est à ce moment que nous avons pensé à  la transformation. Avant  cela,   on collectait les produits bruts après la consommation et on les vendait.  Nous avons compris que nous pouvons transformer ces produits en huile ou en beurre. C’est comme cela que nous nous sommes jetés à l’eau. C’est le lieu de souligner que nous avons bénéficié des ateliers de formation de la GIZ.  Nous faisons également dans le reboisement Vous avez une gamme assez variée de produits sur votre stand. Pouvez- vous nous les présenter ? Il y a  le moabi , notre produit phare. A base de ce moabi,   nous avons de l’huile, du beurre, du savon de toilette,  des laits de toilette et des gels de douches. En dehors de ce produit phare,  nous avons la mangue sauvage.  Avec la mangue nous avons également du beurre et nous la  transformons aussi pour les sauces. Les produits agricoles ne sont pas en reste. Avec du manioc, nous obtenons de la farine, du tapioca et des chips .A tout ceci, il  faudrait ajouter cette tisane très  prisée au Cameroun et particulièrement à  l’Est pour ses vertus médicinales,  c’est le « mendim medzon » ou la poudre d’aubergines en français. Est ce qu’on peut dire que votre activité nourrit son homme ? On peut très  bien le dire. Nous nous en sortons correctement. C’est vrai qu’au début ça n’a pas été facile  tout simplement parce que la notion de coopérative était très mal connue. Nous étions simplement habituées aux associations. Avec les sensibilisations, les femmes adhèrent peu à peu. La coopérative est entrain de prendre véritablement son envol malgré le retard de quelques unes.  Il ya des femmes qui se sont engagées mais qui trainent encore le pas. Cette affaire n’est plus seulement l’affaire des femmes.  Aujourd’hui dans nos villages même les hommes et les jeunes s’y mêlent. Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez ? Au niveau de la collecte, ce n’est plus facile pour nous. Maintenant, nous collectons dans les forêts et on trouve plus de produits dans les UEFA et l’entrée dans ces UEFA n’est pas toujours facile. Nous avons quand même fait des démarches auprès des sociétés forestières, celles qui ont la charge de ces UEFA. Ces sociétés nous ont permis d’entrer en forêt. Mais c’est un peu difficile parce qu’il faudrait de temps en temps signer des conventions de collaboration  pour pouvoir accéder aux produits. Depuis quatre ans, la coopérative est légale,  nous payons nos taxes de régénération quand nous demandons les autorisations de collecte.  Cependant, l’année dernière nous n’avons pas eu les lettres de voiture. Ce qui nous a un peu bloqués,  les femmes ont été frustrées et ne se sont pas trop engagées pour la collecte. Il Faudrait ajouter à  ceci,  l’épineux problème de financement comme difficulté majeure. Vous conviendrez avec moi qu’au début d’un tel projet,  il faut nécessairement  un appui financier et même matériel. Si  l’État pouvait nous apporter un appui ce serait une très bonne  chose. Regardez tout ce que nous avons  pu réaliser avec les petites contributions des membres, ce n’est pas mal. Cependant pour atteindre nos objectifs, il faudrait que l’État nous apporte un appui.  Je voudrais  saisir cette opportunité  pour  remercier le ministère des forêts et la GIZ qui répondent présents à chacune de nos sollicitations en terme de formation ou de renforcement  des capacités .Sans ces deux structures nous n’aurions jamais pu réaliser tout ceci.