Santé des adolescents : De grands vides juridiques qui interpellent

L’un des vides soulignés dans le rapport d’évaluation des obstacles juridiques au droit à la santé des adolescents et jeunes au Cameroun, est l’absence d’une définition juridique des notions de jeune etadolescent. Les notions de jeune et d’adolescent ne sont pas réceptionnées en droit positif. Une revue de la législation et de la réglementation fait en effet ressortir trois (03) notions, à savoir : le mineur,  personne âgée de moins de vingt-et-un (21) ans (article 388 du Code civil), le majeur, personne âgée d’au-moins vingt-et-un (21) ans (article 488 du Code civil)  et l’enfant, personne âgée de moins de dix-huit (18) ans (article 3 de la loi n° 2023/009 du 25 juillet 2023 portant Charte de protection des enfants en ligne au Cameroun ; article 3 de la loi n° 2024/016 du 23 décembre 2024 portant organisation du système d’enregistrement des faits d’état civil au Cameroun). Bien plus, il n’existe pas une position commune sur ces notions entre les différentes agences des Nations Unies. A cet effet, la notion de jeune est différemment perçue. L’OMS (20-24 ans) ; l’ONUSIDA (15-24 ans), l’UNICEF (20-24 ans). En outre, le discours politique au Cameroun et la stratégie nationale de la jeunesse positionnent la jeunesse dans la tranche d’âge 15-35 ans. L’on évoque également l’absence de fondement juridique de la « majorité sanitaire » appliquée par certains services de santé sexuelle et reproductive.  Suivant le rapport, il a été donné de constater que la plupart des formations sanitaires ont pour barème le seuil de dix-huit (18) ans pour offrir à un adolescent un service de santé sexuelle et reproductive sans autorisation parentale. Ces dernières se fondent sur les Directives du Comité National de Lutte contre le SIDA pour appliquer cette « majorité sanitaire ». Or, la revue de la législation et de la réglementation en vigueur au Cameroun ne consacre pas cette majorité. En effet, il n’existe au Cameroun que trois (03) majorités, à savoir : la majorité pénale, fixée à 18 ans : article 80 de la loi n° 2016/007 du 12 juillet 2016 portant Code pénal, modifiée et complétée par la loi n° 2019/020 du 24 décembre 2019 ; la majorité électorale, fixée à 20 ans : article 45 de la loi n° 2012/001 du 19 avril 2012 portant Code électoral, modifiée et complétée par la loi n° 2012/017 du 21 décembre 2012 et par la loi n° 2019/005 du 25 avril 2019  et la majorité civile, fixée à 21 ans : article 488 du Code civil et article 4 de la loi n° 1968/LF/3 du 11 juin 1968 portant Code de la nationalité camerounaise. Cette situation expose les Agents de Santé Communautaire qui proposeraient des services de SSR à des jeunes de moins de vingt-et-un (21) ans à des poursuites judiciaires de leurs parents, sur le fondement de certaines dispositions du Code pénal. Il s’agit notamment de l’article 344 dudit Code qui parle de la corruption de la jeunesse : « est puni d’un emprisonnement d’un (01) à cinq (05) ans et d’une amende de vingt mille (20.000) à un million (1.000.000) de francs, celui qui excite, favorise ou facilite la débauche ou la corruption d’une personne mineure de vingt-et-un (21) ans. L’article 347 quant à lui renvoie à l’outrage à la pudeur sur une personne mineure de seize à vingt-et-un an avec une peine d’emprisonnement pouvant aller de douze (12) mois à dix (10) ans. Parlant de la barrière du secret professionnel sur le statut sérologique , le principal problème  posé est le suivant : le personnel médical ayant connaissance du statut sérologique d’un patient est tenu de ne pas divulguer les informations sur l’état de santé de ce dernier, au risque de s’exposer aux sanctions prévues par le décret n° 83/166 du 12 avril 1983 portant Code de déontologie des médecins et l’article 310 du Code pénal : emprisonnement de trois (03) mois à trois (03) ans et amende de vingt mille (20.000) à cent mille (100.000) francs CFA. Certes en règle générale, les médecins font appel aux Assistants psychosociaux pour accompagner le patient séropositif à dévoiler son état de santé à son partenaire. Cependant, il peut arriver, dans certains cas, que le partenaire infecté s’obstine à ne pas informer l’autre de son statut sérologique. Dès lors, ce silence (du patient, tout comme celui du médecin), auquel s’ajoute le fait que le partenaire infecté ne suive pas régulièrement son traitement, met en danger la vie du partenaire sain. Ce dernier en vient souvent à être infecté et, ne se doutant aucunement de la nature de sa maladie, ne suit pas le traitement approprié, toute chose qui l’expose à la mort. Il en est de même des parents qui ont transmis le VIH/SIDA à leurs enfants, et se refusent de le leur avouer. Il conviendrait de modifier la législation et la réglementation en vigueur, en autorisant, à titre exceptionnel, le médecin à dévoiler le statut sérologique de son patient infecté, sous la quadruple condition suivante : le patient infecté ne suit pas régulièrement son traitement ; la charge virale du partenaire infecté est encore détectable et donc transmissible ; le partenaire infecté poursuit des rapports sexuels avec le partenaire sain ;  le partenaire infecté refuse de dévoiler son statut sérologique au partenaire sain. Absence de texte national internalisant les clauses du protocole de maputo Le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux droits de la femme en Afrique, en son article 14, paragraphe 2.c, prévoit le droit à « l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus ». Toutefois, depuis la ratification dudit Protocole par l’Etat du Cameroun en date du 13 septembre 2012, aucun texte juridique national n’a réceptionné les clauses de ce Protocole, notamment afin de préciser concrètement la procédure administrative, judiciaire ou juridictionnelle permettant de mettre en œuvre cet article. Bien plus, le Code pénal

Accès des adolescents aux services de santé : le RECAJ+ mobilisent les parties prenantes en vue d’une amélioration

La ville de Mbalmayo a abrité les 15 et 16 avril 2025, un atelier de restitution nationale du rapport d’analyse du contexte juridique camerounais relatif aux droits humains, avec un focus particulier sur les barrières qui entravent l’accès aux services de Santé.  Les travaux tenus sous l’égide des services du premier Ministre ont mobilisé les représentants des administrations concernées et des formations sanitaires les partenaires au développement, les organisations de la société civile et les médias. L’objectif était de permettre aux participants de prendre connaissance du rapport produit par un expert national, de l’examiner, de valider collectivement les recommandations en vue d’une réforme juridique inclusive. De manière spécifique, il était question de présenter les principaux résultats et recommandations de l’évaluation, faciliter des discussions techniques sur les obstacles identifiés (lois, politiques, pratiques discriminatoires) et recueillir les contributions des parties prenantes pour enrichir le rapport et d’élaborer une feuille de route concertée pour le plaidoyer et la mise en œuvre des réformes juridiques et politiques.  Il était aussi question de mettre en place un groupe de travail multi-acteurs pour le suivi des actions post-atelier. Le rapport présenté s’inspire de l’état des lieux qui ressort clairement que l’accès des adolescents et jeunes, en particulier des filles et des jeunes femmes, aux services de santé, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive, reste limité en raison de divers obstacles juridiques et socioculturels. Pour répondre à ces défis, l’ONUSIDA a initié le projet « La réponse communautaire à la stigmatisation, la discrimination et la réforme législative en Afrique de l’Ouest et du Centre », déployée dans six pays, notamment le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République Centrafricaine (RCA), le Sénégal et le Togo, en collaboration avec des organisations communautaires. Au Cameroun, le Réseau Camerounais des Adolescents et Jeunes Positifs (RéCAJ+), avec l’appui technique et financier de l’ONUSIDA, œuvre à améliorer l’accès des adolescents, filles et jeunes femmes à des services de santé inclusifs et respectueux des droits humains. Dans cette optique, un consultant expert juridique a été recruté pour mener une évaluation des obstacles juridiques au droit à la santé des adolescents et jeunes au Cameroun, avec un accent particulier sur la santé sexuelle et reproductive. Cette étude a abouti à un rapport qui met en évidence les principales barrières existantes et formule des recommandations en vue d’une réforme juridique, législative et réglementaire adaptée. Les principaux obstacles identifiés sont notamment l’absence d’une définition juridique des notions de jeune et adolescent, l’ absence de fondement juridique de la « majorité sanitaire » appliquée par certains services de santé sexuelle et reproductive,  la barrière du secret professionnel sur le statut sérologique,  l’ absence de texte national internalisant les clauses du protocole de Maputo, l’ absence d’un statut juridique formel applicable aux agents de santé communautaire et  les sanctions pénales insuffisamment dissuasives en matière de mutilations génitales . Au rang des obstacles socioculturels, le rapport souligne les stéréotypes de genre, les tabous et secrets, l’Influence des chefs traditionnels, l’ignorance des droits sexuels et reproductifs par les adolescents et jeunes, les perceptions des IST comme des maladies de la honte sociale, la perception du sexe comme tabou, la perception de certaines interventions de SRA, notamment la planification familiale, comme une voie vers l’infertilisation des jeunes filles. L’on note aussi l’ancrage de certaines pratiques socio-culturelles néfastes, le relâchement de l’encadrement familial, la faible scolarisation de la jeune fille dans certaines Régions et l’implication insuffisante des leaders religieux, traditionnels et culturels dans la santé reproductive. Le rapport évoque aussi les obstacles économiques avec notamment la pauvreté, le manque de ressources, les coûts élevés des services de santé sexuelle et reproductive peuvent être, le manque de moyens financiers des jeunes qui ne disposent pas encore d’autonomie financière, la précarité des familles, le coût élevé des prestations, examens et médicaments. Parmi les obstacles idéologiques, il y a les idées conservatrices, les croyances religieuses et les stéréotypes de genre. Les obstacles psychologiques également identifiés sont entre autres la Stigmatisation, la honte et la culpabilité, le manque de confiance, la méfiance envers le personnel médical et la Peur de la réaction des autres. Le rapport relève aussi des obstacles institutionnels qui caractérisés par l’accessibilité géographique limitée des Unités de Santé Reproductive des adolescents, l’insuffisante prise en compte de la santé mentale des jeunes vivant avec le VIH/SIDA, l’offre sanitaire insuffisante, la pénurie de personnel qualifié et en nombre suffisant et le déficit de communication sur l’existence et l’offre des services. Pour adresser ces nombreux problèmes identifiés, plusieurs recommandations ont été formulées. Entre autres : l’adoption d’une loi nationale sur la santé sexuelle et reproductive au Cameroun, l’adoption d’un texte réglementaire sur le statut d’Agent de Santé Communautaire pour conférer à ces acteurs qui occupent une place de choix dans le système de santé, le statut de travailleur temporaire, occasionnel ou saisonnier, selon les cas, la prise d’un arrêté du Ministre de la Santé publique pour donner force de droit au Guide du Comité National de Lutte contre le SIDA (Recueil des Directives), et  le renforcement de la sensibilisation/information/éducation sur la santé sexuelle et reproductive.                                                                              Prince Mpondo

Accidents de la circulation routière : le Cnrph sensibilise sur les conséquences dévastatrices

La conférence organisée sur la question le 17 avril 2025 à la salle de conférence du Centre National de Réhabilitation des Personnes Handicapées Cardinal Paul Emile Leger (Cnrph) a mobilisé plusieurs parties prenantes.  Sous la houlette de la sous-direction de l’action sociale et la supervision du Directeur général du Centre, les représentants des Ministères des affaires sociales et des transports, les leaders des syndicats du secteur des transports routiers et les représentants des organisations de la société civile se sont fortement mobilisés aux côtés du personnel et des pensionnaires du Cnrph pour soutenir une cause qui concerne tout le monde, les accidents de la Circulation routière.  Un problème dont les causes sont clairement identifiées. Le représentant du Ministère des transports à la rencontre a souligné    les comportements humains (70%), le mauvais état de l’infrastructure routière (20%), l’état des véhicules (10%). Les causes environnementales telles que le brouillard, les pluies, les chutes d’arbres sont elles aussi responsables de nombreux accidents de la route qui engendrent les pertes économiques et en vies humaines. Les victimes qui ont un peu de chance s’en tirent avec un handicap parfois irréversible. Car par exemple de Patrick Talom, consultant sur la thématique accident et handicap, et président de l’association Rayon du sourire.  Sa présence et celle de tous les autres participants ont été appréciées par le Dr Alexandre Manga, Directeur Général du Centre National de Réhabilitation des Personnes Handicapées Cardinal Paul Emile Leger. « Votre soutien témoigne d’une conscience collective grandissante, face à une réalité trop souvent ignorée ou banalisée ; il s’agit des conséquences dévastatrices des accidents de la route sur la vie et l’intégrité physique de nos concitoyens« , a-t-il déclaré dans son discours d’ouverture des échanges qui cadrent avec les missions du Cnrph et qui s’inspirent du contexte national qui appelle à l’action.  Dr manga a en effet souligné que : « Dans une publication de Cameroon Tribune du 12 juin 2023, on peut lire que, (… D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, chaque année, environ 1,3 million de personnes perdent la vie dans un accident de la route. On recense en plus 20 à 50 millions de blessés, nombre d’entre eux gardant une invalidité à la suite de leurs blessures)« . Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Au plan national, le bilan des accidents de la circulation au cours du premier semestre de 2024 est très effrayant, à en croire le Ministre de l’Administration Territoriale (Minat), Paul Atanga Nji. Citant les différentes données obtenues de diverses unités de police et de gendarmerie, il a, au cours de la première conférence semestrielle des gouverneurs de région du 04 juillet 2024, affirmé que le Cameroun a enregistré 3 400 accidents de la route, ayant fait 256 morts et 254 blessés. « En effet, chaque année, un nombre incalculable de personnes est victime d’accidents de la route, laissant derrière elles des vies brisées, des familles endeuillées et, trop souvent, des handicaps permanents. Ces handicaps ne sont pas seulement des limitations physiques ; ils sont aussi des défis sociaux, économiques et psychologiques considérables pour les personnes concernées et leurs proches« , soutient le patron du Cnrph avant de poursuivre:  » Faut-il le rappeler, par son Décret N°2019/145 du 20 Mars 2019, le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA a réorganisé le Centre National de Réhabilitation des Personnes Handicapées Cardinal Paul Emile LEGER, initialement Etablissement Public Administratif (EPA) en 2009, il en fait un Établissement Public à caractère Social. En lui reconnaissant un statut social, cet acte présidentiel a relevé l’importance de la dimension sociale de la réhabilitation des personnes handicapées, tout en rappelant la nécessité de la prévention sociale du handicap qui, aux termes de l’article 12 de la Loi N°2010/002 du 13 avril 2010 portant protection et promotion des personnes handicapées, l’entend des mesures de sécurité ayant pour objet d’éviter les accidents dans différents milieux ».  L’article 15 de la même Loi invite à l’action pour des résultats tangibles en ces termes : « l’État et les collectivités territoriales décentralisées prennent toutes les mesures nécessaires pour prévenir les handicaps résultant des violences domestiques ; du fait des édifices publics ; de la pollution de l’environnement ; des catastrophes naturelles ; de la circulation ferroviaire, routière, aérienne et maritime ; des conflits armés ; des violences de toute autre nature ». Pour faire passer le message de prévention et réduire les conséquences des faits ci-dessus, la loi en son article 13 engage l’État et les collectivités territoriales décentralisées à organiser des campagnes d’information, d’éducation et de communication en vue de la prévention des maladies invalidantes. En droite ligne de cette importante interpellation, « le CNRPH aligne son budget-programme sur la protection sociale des personnes handicapées qui constitue une priorité du Gouvernement et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique d’inclusion sociale prescrite par le Chef de l’État. Aussi l’inscription dans notre Plan de Travail Annuel de cette activité se justifie-t-elle, d’autant plus que de nombreuses victimes d’accidents de la route s’en sortent avec des handicaps permanents », a tenu à expliquer Alexandre Manga. L’institution qu’il dirige est quotidiennement témoin des difficultés rencontrées par les personnes handicapées, dont un nombre significatif a vu leur vie basculer à la suite d’un accident de la route. « Nous voyons leur courage face à l’adversité, leur détermination à reconstruire leur vie ; mais nous sommes aussi profondément conscients du coût humain et sociétal de ces tragédies évitables », a-t-il ajouté pour  interpeller  la conscience collective en ces termes: « Parce que chaque vie compte, chaque handicap évité est une victoire pour l’individu, sa famille et la société dans son ensemble, et parce qu’il s’agit d’une question de responsabilité collective, nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à cette problématique. Oui, nous sommes tous concernés : autorités publiques, forces de l’ordre, professionnels de la santé, éducateurs, médias, organisations de la société civile, entreprises et chaque citoyen. Ensemble, nous pouvons faire la différence. La prise de conscience par tous des impératifs liés à la prévention routière permettra de prévenir ces handicaps consécutifs aux accidents de la route, qui impactent des vies à jamais« . En droite ligne de cette

VIH/SIDA : l’hommage du RECAP+ aux personnes décédées

le Cameroun se souvient, s’engage et agit pour l’élimination du VIH. Le 25 mars 2025, le pays a célébré la Journée internationale de commémoration des personnes décédées du Sida. Instituée depuis 1983 sous le nom de Candlelight mémory day, cette journée se célèbre chaque année le 3ème dimanche du mois de mai. Il s’agit d’un moment fort dédié à la mémoire des personnes disparues du sida, mais aussi à la solidarité envers les personnes vivant avec le VIH, à la mobilisation et à l’engagement des communautés pour l’élimination du VIH. À travers des gestes symboliques et des échanges stratégiques, cet évènement   a été organisé par le Réseau Camerounais des Associations des Personnes vivant avec le VIH/SIDA (RECAP+) en collaboration avec le Comité National de Lutte Contre e Sida (CNLS) avec le soutien du bureau pays de l’Onusida. Il a réuni acteurs institutionnels, communautaires et partenaires au Développement autour d’une vision commune : “se souvenir, vivre, s’engager” Candlelight : une mémoire vivante, un moteur d’action Chaque année, Candlelight rassemble les communautés touchées par le VIH pour honorer les vies perdues, célébrer celles qui continuent malgré la maladie, et raviver l’engagement envers l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien. Le 25 mai 2025, la cérémonie organisée à Yaoundé, capitale du Cameroun, s’est inscrite dans cette triple mission. La journée a débuté par une marche sportive inclusive, suivie d’une conférence de presse, d’un recueillement silencieux, de l’allumage de bougies et d’un lâcher de ballons en hommage aux victimes. Un livre d’or a permis aux participants de consigner leurs souvenirs et leur engagement personnels et collectifs. Lucie Zambou, présidente du conseil d’administration du RéCAP+, a rappelé avec émotion la symbolique de cette journée : « Cette commémoration nous rappelle nos leaders, nos communautaires que nous avons perdus. Elle nous rappelle aussi la douleur liée à l’ignorance, qui a parfois conduit à des situations désastreuses. Cette journée nous motive à continuer de lutter, pour que ceux qui sont encore dans l’isolement aient accès à la bonne information, et sachent qu’on peut vivre avec le VIH sans honte ni peur ». Un état des lieux stratégique : entre progrès et défis La conférence de presse organisée dans le cadre de cette commémoration a permis de faire le point sur la situation du VIH au Cameroun. Taoufik Bakkali, Directeur pays de l’ONUSIDA, a salué les avancées notables du pays. « Le Cameroun n’est pas loin des objectifs 95-95-95. On est à environ 93 %. Mais ce sont les derniers pourcentages qui sont les plus difficiles, car il s’agit souvent de personnes qui ignorent leur statut », a-t-il déclaré. « Heureusement, la disponibilité des traitements n’est pas affectée par la crise financière liée au financement américain. Nous devons continuer à améliorer nos stratégies, notamment pour les groupes les plus marginalisés. » a-t-il souligné à l’occasion, le rôle clé des organisations communautaires pour aller vers les populations vulnérables, briser les barrières de la stigmatisation et de l’accès aux soins, et permettre un diagnostic et un traitement rapides. Une vision structurée pour l’avenir Dr Joseph Fokam, Secrétaire permanent du CNLS, a présenté les dix priorités nationales dans la riposte au VIH, parmi lesquelles l’élimination de la transmission mère-enfant, la Recherche active des enfants séropositifs dans les communautés, la triple élimination VIH/syphilis/hépatite B et un meilleur dépistage par trois tests de confirmation. D’autres priorités sont la prévention des maladies avancées, l’accès à la PrEP pour les populations clés, le renforcement de la pharmacovigilance, l’optimisation des stocks de médicaments, l’anticipation du retrait des bailleurs et la coordination renforcée avec les partenaires. Dr Fokam a surtout salué les avancées jusqu’ici obtenues grâce à la participation des parties prenantes.  Cet engagement permet au pays d’avancer vers l’atteinte des trois 95, les objectifs mondiaux qui visent l’élimination du Sida en 2030.  On note à ce propos que 92% de personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 96% des personnes qui en ont besoin sont sous traitement ARV, 93% de personnes qui observent le traitement ont une charge virale indétectable.  Des avancées à consolider à travers des efforts qui méritent encore d’être effectuer pour atteindre l’objectif escompté de Zéro décès lié au VIH/SIDA et Zéro nouvelle infection.  Le Gouvernement souhaite à cet effet que au moins 30% des bénéficiaires des prestations soient pris en charge au niveau de la communauté où la recherche active des enfants vivant avec le VIH doit s’accentuer. Une récente action de cette nature menée en 3 et 5 mois a permis de détecter 1000 enfants qui sont pris désormais en charge, soit un gain de 16 points pour le pays. Candlelight : au cœur de la riposte communautaire Au-delà des chiffres, Candlelight rappelle que chaque vie compte, et que les communautés restent le pilier de la réponse. Le Cameroun a renouvelé son engagement non seulement à atteindre les cibles 95-95-95, mais aussi à mettre fin à la transmission du VIH d’ici 2030, en ne laissant personne de côté.                                                                             Prince Mpondo

AEA : le Rév Dr Jean Libom Li Likeng désormais aux commandes

Il a été élu le 22 mai 2025 à Nairobi au Kenya, au cours de la 13ème Assemblée générale de cette organisation, un important mouvement évangélique en Afrique avec 300 millions de membres et un siège au niveau de l’Union Africaine.  Présente dans 51 pays Africains, l’Association des Evangéliques d’Afrique (AEA) siège à l’Onu et à la Commission des Droits de l’Homme. Elle a deux institutions théologiques, FATEB à Bangui et à Yaoundé qu’il convient d’ériger en    institutions universitaires au même rang que la grande université à Nairobi au Kenya. L’élection du Camerounais à la tête de l’AEA vient repositionner l’Afrique francophone au sein de l’organisation.  Elle symbolise aussi la reconnaissance du leadership et de l’engagement de l’heureux élu pour la cause évangélique en Afrique.  Le pasteur d’une très grande notoriété bien établie tant au plan national qu’international est un théologien, un stratège, un leader et un rassembleur qui a toujours œuvré pour l’unité des chrétiens.  Son ouverture vers l’œcuménisme constitue un grand espoir pour la mission évangélique dans un continent qui fait face à des crises diverses. Rév Dr Libom Li Likeng accède à cette nouvelle fonction, deux semaines seulement après le symposium théologique sur la christologie tenu le 10 mai 2025 à Douala sous son égide. De par ses réflexions et ses actions le nouveau président de l’AEA est crédité d’une maturité spirituelle. Pour l’accomplissement de sa mission à la tête de l’AEA, il aura à ses côtés un vice-président, Bishop Never Miparutsa du Zimbabwé, un secrétaire général, Rév Dr Master O. Matlhaopee du Botswana et une trésorière générale, CPA Phyllis Mutua du Kenya. C’est avec cette équipe que ce grand leader religieux camerounais devra relever de nombreux défis qui les interpellent à savoir : affermir l’unité de l’église, équiper les pasteurs, structurer les reseaux, affronter les crises morales, politiques et spirituelles qui minent le continent. Pour y parvenir, le Rév Dr Libom Mi Likeng devra également mettre à contribution sa riche formation, sa forte expérience et ses qualités humaines.  Formé au London Institute for Contemporary Christianity, le Rév DR Jean Libom Li Likeng est Pasteur de l’Eglise Presbytérienne Camerounaise.  Il est expert en résolution de conflits, en santé mentale et en gestion des traumatismes. Il accompagne de nombreuses œuvres chrétiennes et conseille des Eglises à travers le monde.                                                                             Prince Mpondo

Maladies Tropicales Négligées : la problématique au cœur du Prochain forum des médias à Abidjan

Dans le cadre de l’organisation du forum annuel des médias, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) se propose d’instruire les journalistes de 35 pays africains sur la situation des maladies tropicales négligées en Afrique. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse le vendredi 30 mai à Abidjan. Selon Bamba Youssouf, Président du Conseil d’administration du REMAPSEN, « l’organisation de ce forum est une opportunité de sortir les MTN ne leur état de négligence et les placer au rang des sujets prioritaires dans le traitement de l’information par les médias en Afrique ». Placé sous le thème « Contribution des médias pour le positionnement de la lutte contre les maladies tropicales négligées en Afrique », le Forum des médias va mobiliser les journalistes africains des pays francophones, anglophones, lusophones, hispanophones et arabophones qui se retrouveront à Abidjan du 25 au 27 novembre 2025 pour comprendre les enjeux et défis des maladies tropicales négligées. Pour Coulibaly Zié Oumar, Directeur Exécutif du REMAPSEN, ce forum vise à briser le silence médiatique autour des MTN. L’un des temps forts de cette conférence de presse de lancement du Forum des médias 2025 a été la participation des Directeurs Coordonnateurs des programmes nationaux de lutte contre les MTN en Côte d’Ivoire. Tour à tour, le Docteur Djè Ngoran Norbert, Directeur Coordonnateur du programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées à chimiothérapie préventive et le Dr Dizoé, Directeur coordonnateur du programme national de l’élimination de la lèpre ont instruit les journalistes sur la situation des MTN en Côte d’ivoire avant de se féliciter du choix des MTN comme thème Central du prochain Forum des médias. Ils ont tous reconnu le rôle important des médias dans la sensibilisation des communautés et de plaidoyer auprès des pouvoirs publics et des partenaires avant de s’engager à faire du rendez-vous d’Abidjan, un véritable succès. Si le REMAPSEN peut organiser ce 4ème Forum des médias, c’est grâce à l’appui technique et financier de ses partenaires dont certains ont renouvelé séance tenante leur soutien au REMAPSEN dans l’organisation de cette grande messe annuelle du REMAPSEN. Il ‘agit de Speak Up Africa et Sightsavers deux organisations fortement impliquées dans la lutte contre les maladies tropicales négligées et dont des déclarations d’appui et de soutien ont été lues au cours de la cérémonie. En marge de ce forum, le REMAPSEN organisera la 4ème édition des Awards dotés des prix Michel Sidibé, envoyé spécial de l’Union Africaine pour l’Agence du médicament. Dans un entretien vidéo, Madame Line Renée Batongué, Journaliste à la CRTV au Cameroun, Vice -Présidente du REMAPSEN en charge de l’Environnement et Directrice des Awards et a rappelé que ces prix récompensent chaque année, les efforts des meilleurs journalistes africains dans les domaines de la santé et de l’environnement ainsi que les pays les plus productifs dans la réalisation des programmes d’activités du REMAPSEN. Les Awards du REMAPSEN bénéficient chaque année de l’appui technique et financier de BRANDS ON A MISSION, dont le chef de mission Professeure Myriam Sidibé, s’est engagée encore cette année à soutenir le REMAPSEN. Dans son adresse, Daniel Yao, sous-Directeur chargé de la presse au District Autonome d’Abidjan s’est félicité du choix de Cissé Ibrahima Bacongo, Ministre Gouverneur du District Autonome d’Abidjan comme Président de la soirée des Awards du REMAPSEN qui aura lieu le jeudi 27 novembre 2025 à Abidjan. En clôturant cette conférence de presse de lancement, Alphonse Renaud Agnéro, responsable des MTN à la Direction de la Communication du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la couverture maladie universelle et représentant le Directeur de la communication dudit Ministère, a dit toute la satisfaction du Ministre Pierre N’Gou Dimba, Président du forum des médias à accueillir les 70 journalistes étrangers, à l’occasion du forum des médias sur les maladies tropicales négligées. Un grand rendez-vous qui devrait permettre d’avoir un plan d’action des médias africains contre les MTN, les maladies bien présentes avec leurs lots de conséquences mais qui malheureusement, ne font pas l’objet d’une grande attention au même titre que les autres maladies.                                                                                Prince Mpondo 

Lutte contre les MNT: nécessité de politiques alimentaires saines

La rencontre de sensibilisation des acteurs médiatiques organisée le 14 avril 2025 à Yaoundé par l’association pour la Réconciliation et le Développement (RADA), a permis de comprendre l’ampleur du problème.  Les chiffres présentés soulignent l’urgence d’une action qui passe entre autres par la sensibilisation et l’adoption des mesures fiscales adéquates notamment, l’augmentation des taxes les boissons sucrées et les aliments emballés malsains basée sur des preuves pour la santé publique et le développement. Selon les experts, les maladies non transmissibles (MNT) sont la principale cause de mortalité dans le monde, représentant environ 41 millions de décès par an, ce qui représente 71% de tous les décès.  La plupart des décès liés aux MNT sont concentrés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, et les projections indiquent que d’ici 2030, les MNT seront la principale cause de décès en Afrique.   Au Cameroun, les MNT sont parmi les principales causes de décès, responsables d’environ 235 000 décès, ce qui représente 35% de tous les décès chez les personnes de plus de 50 ans en 2016. Selon le rapport de suivi des progrès dans la lutte contre les MNT-OMS 2022, le Cameroun enregistre 74 100 décès annuels liés aux Maladies Non Transmissibles. Le risque de mourir d’une MNT grave pour les personnes âgées de 30 à 70 ans est estimé à environ 22% au Cameroun. En matière de malnutrition, le Cameroun est aux prises avec la sous-nutrition et le défi croissant de surpoids et de l’obésité, qui sont de plus en plus devenus une priorité de santé publique.  Une revue réalisée en 2019 indique que 26% des adultes sont en surpoids, tandis que 15,1% entrent dans la catégorie de l’obésité. Concernant les enfants de moins de cinq ans, la prévalence du surpoids a presque doublé, passant de 5% en 1991 à 11% en 2018. En milieu urbain, 12,5% des enfants de 3 à 13 ans   sont considérés comme un surpoids, les filles (13,2%) étant plus touchées que les garçons (11,8%). Selon une enquête de promotion de la santé sur les connaissances, les attitudes et les comportements (KAB) récemment menée sur le territoire national par RADA et LORDA, 60% de la population estime que les boissons sucrées et les aliments emballés malsains sont nocifs.  Suivant l’étude, 40% ne sont pas conscients des impacts négatifs de la consommation à long terme de ces produits et plus de 60% ne sont pas certains que ces produits causent des dommages mortels. Les experts soutiennent que plusieurs facteurs clés contribuent à la prévalence des MNT et augmentent considérablement le risque de développer ces maladies, en particulier un faible niveau d’activité physique et des habitudes alimentaires (un apport calorique élevé, le sel, les graisses malsaines et surtout le sucre libre). Une analyse du paysage concernant la consommation de sucre dans la population a également montré que la consommation de sucre au Cameroun varie selon les populations et les contextes.  L’étude souligne que les camerounais des zones rurales, hommes et femmes, ont tendance à avoir des apports énergétiques plus élevés que ce qui est généralement rapporté, ce qui indique une possible sous-estimation de leur consommation en sucre. Au sein de la population rurale, les personnes âgées de 20 à 39 ans présentent souvent de mauvaises habitudes alimentaires susceptibles d’inclure un apport élevé en sucre. Au regard de ces données et les conséquences des aliments malsains sur la santé, il y a lieu de réduire la consommation de ces produits.  En dehors de la sensibilisation et l’éducation des populations, l’un des moyens efficaces est l’augmentation des taxes sur ces produits responsables des MNT comme l’obésité, le diabète de type II et les maladies cardiovasculaires qui n’ont cessé d’augmenter.  Le système de taxation actuel sur le sucre est de 25% avec une taxe spécifique de 12,5%.   Les simulations faites révèlent qu’une augmentation des taxes à hauteur de 30% sur les boissons sucrées permettraient de générer environ 118,42 millions de dollars Usa. Une réduction de la consommation des produits malsains passe aussi par la reformulation de ces produits à travers la réduction des quantités excessives de nutriments préoccupants pour la santé.  C’est ce que recommande du reste l’Oms dans ses interventions stratégiques de 20230 pour les MNT. Cette agence onusienne recommande la mise en œuvre des politiques fiscales qui ont d’ailleurs fait leur preuve dans certains pays comme le Mexique. C’est ce plaidoyer que les médias formés le 15 avril dernier à Yaoundé sont appelés à porter auprès des décideurs tout en intensifiant la sensibilisation et l’éducation des populations sur les bonnes pratiques et habitudes alimentaires.                                                                                 Prince Mpondo

Protection de l’environnement : la presse donne l’exemple dans la lutte contre la pollution plastique

Alors que la planète étouffe sous des tonnes de déchets plastiques, la journée mondiale de l’environnement 2025 a été célébrée le 05 juin sous le thème : « mettre fin à la pollution plastique ». Ladite journée a inspiré une action citoyenne originale à Abong-Mbang, dans la Région de l’Est du Cameroun. Des journalistes membres du Syndicat des Professionnels de l’Information e et de la Communication (SPIC) sont descendus dans les rues de cette ville pour collecter des déchets plastiques.  Un geste concret, à rebours de leur rôle habituel d’observateurs, qui vise à montrer que la sensibilisation peut aussi passer par l’exemple. Selon Thierry Eba, Président National du SPIC, il s’agissait de montrer que les professionnels des médias sont aussi des citoyens responsables. A l’occasion il a déclaré que : « on connait la presse pour son rôle d’information. Mais il est temps aussi de faire savoir que nous sommes capables d’agir directement pour des causes qui concernent tout le monde, comme la protection de l’environnement ». Une commune engagée pour l’environnement La municipalité d’Abong-Mbang n’a pas hésité à soutenir cette initiative. Son maire, Charmant Oyal, y voit une opportunité de mettre en lumière les efforts déployés par sa commune pour rester propre, dans un contexte où de nombreuses villes camerounaises sont submergées par les ordures : « l’hygiène et la salubrité sont au cœur de notre politique municipale. Le programme (jeudi propre) est un rendez-vous hebdomadaire que nous considérons comme sacré. Nous voulons offrir un environnement sain à nos populations ».  La municipalité met un accent particulier sur la gestion des déchets plastiques, qu’elle considère comme un véritable fléau. Des points de dépôt ont été installés dans la ville, mais le manque de civisme de certains habitants demeure un obstacle majeur, selon le maire Charmant Oyal. Une action symbolique mais durable Cette activité s’inscrit dans un volet « engagement humain » des Universités de la Presse, un programme porté par le SPIC.  Faute de partenaire, ce volet n’a pu se tenir comme prévu lors de la dernière journée de la liberté de la presse. La commune d’Abong-Mbang a donc permis de redonner vie à cette initiative, en l’associant à une cause environnementale urgente.  Car au-delà du geste, c’est tout un message qui est porté : le plastique à usage unique, jeté ou brulé menace la santé humaine, pollue les écosystèmes et tue la biodiversité. Selon les experts, si rien n’est fait, la pollution plastique pourrait doubler d’ici 2040. A Abong-Mbang, journalistes et élus locaux ont montré qu’un autre avenir est possible, à condition que chacun fasse sa part. L’évènement d’Abong-Mbong a connu la participation significative des journalistes membres de la coordination -Cameroun du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), signe d’une bonne collaboration entre le REMAPSEN et le SPIC.                                                                           Prince Mpondo

Speak Up Africa, Sightsavers, Brands on a Mission et le REMAPSEN unissent leurs forces pour mettre en lumière les défis liés aux maladies tropicales négligées en Afrique.

Du 25 au 27 novembre 2025 aura lieu le 4ème Forum des médias sur le thème : « Contribution des médias pour le positionnement de la lutte contre les maladies tropicales négligées (Mtn) en Afrique ». Pour la réussite de cet événement, le REMAPSEN peut compter sur ses partenaires stratégiques dans la lutte contre les maladies tropicales négligées. Au nombre de ceux-ci, l’on peut citer Speak Up Africa (SUA). Selon Papa Djibril Faye, chargé du plaidoyer en santé à SUA « Les médias ont un rôle prépondérant à jouer dans l’éducation, la sensibilisation et la mobilisation des ressources », soutient-il avant d’ajouter et de conclure que :« A travers ce forum, nous espérons que les journalistes du REMAPSEN seront outillés pour renforcer la couverture médiatique autour des MTN en Afrique, devenant ainsi des alliés du plaidoyer avec des récits accessibles et factuels ». Dans une vidéo transmise au comité d’organisation et diffusée au cours de la conférence de presse de lancement le 30 mai dernier, la Professeure Myriam Sidibé, Présidente Fondatrice de Brands On a Mission (BOAM), principal partenaire des Awards du REMAPSEN a expliqué aux médias, les missions de son organisation. Selon elle, BOAM est une Agence qui opère dans la santé et le développement durable. « La mission de Brands On a mission est donc parfaitement alignée sur les objectifs du REMAPSEN » a-t-elle précisé. Concernant l’implication de BOAM dans l’organisation du Forum des médias et des Awards 2025, elle tire sa source de l’évidence que les journalistes peuvent publier des récits pour changer des comportements. La Professeure Myriam Sidibé déclare à cet effet que : « Nous croyons que le récit est l’un des outils les plus puissants pour changer les comportements et à terme, les systèmes. A travers les Awards du REMAPSEN nous sommes fiers de célébrer et d’investir chaque année dans les voix des journalistes   africains, en particulier les jeunes qui façonnent les récits, porteurs de progrès ». La Présidente Fondatrice de BOAM a aussi indiqué que le partenariat entre Brands On a mission et le REMAPSEN s’inscrit dans le cadre de African Voices qui visent à amplifier des solutions africaines et à valoriser les champions locaux qui redéfinissent ce qui est possible dans les domaines de la santé, du climat et du développement durable. Elle conclut en indiquant que « BOAM attend des journalistes une approche orientée vers des solutions mettant en lumière les défis et des innovations qui émergent localement. » Le soutien de Sightsavers Dans son message, M. Simon Bush Directeur de la lutte contre les maladies Tropicales Négligées au siège de Sightsavers à Londres a écrit ceci. « Sightsavers est heureuse de rejoindre le forum des journalistes du REMAPSEN concernant la lutte contre les maladies tropicales négligées (Mtn) qui se déroulera à Abidjan. Bien que les Mtn soient évitables, elles continuent néanmoins d’affecter plus d’un milliard de personnes à travers le monde. Sightsavers aide donc les ministères de la Santé à travers l’Afrique afin de contrôler et d’éliminer cinq de ces maladies invalidantes : le trachome, l’onchocercose (la cécité des rivières), la filariose lymphatique, la schistosomiase et les vers intestinaux. À l’heure où de nombreux progrès récents concernant la santé mondiale sont menacés, les journalistes ont un rôle essentiel à jouer en demandant aux gouvernements de rendre compte de leurs engagements en matière d’élimination des Mtn. Les journalistes peuvent également partager les histoires des personnes atteintes d’une maladie tropicale négligée afin de briser la stigmatisation liée à ces maladies et d’encourager les malades à se présenter pour suivre un traitement ». Avec l’engagement de ses partenaires, le REMAPSEN peut être rassuré quant au succès du prochain forum des médias sur les maladies tropicales négligées et des Awards du REMAPSEN dotés des prix Michel Sidibé. Prince Mpondo

Prix Galien Afrique: La 5ème édition est déjà lancée.

L’annonce est contenue dans un communiqué de l’Association Galien Africa publié le 31 mars 2025 à Dakar au Sénégal.  A lire ci-dessous, l’intégralité du communiqué Dakar (Sénégal), 31 mars 2025 – En partenariat avec la Fondation Galien, l’Association Galien Africa lance, ce 31 mars 2025, l’Appel à candidature pour la cinquième édition du Prix Galien Afrique qui consacre l’excellence et l’innovation. Les dossiers de candidature devront être soumissionnés en ligne sur www.prixgalienafrique.com. Depuis cinq ans, le Prix Galien Afrique a pour but de primer les chercheurs, les institutions et industries pharmaceutiques du secteur public ou du secteur privé ayant mis au point des initiatives, des services, des produits pharmaceutiques, biotechnologiques, de phytothérapie, de diagnostic, des dispositifs médicaux et des solutions digitales récemment introduits sur le marché africain. Quatre prix peuvent être décernés : – Le meilleur produit pharmaceutique, – Le meilleur produit de tradithérapie, -Le meilleur produit biotechnologique, -la meilleure technologie médicale ou solution digitale (dispositif médical, de diagnostic, esanté, télémédecine, dossier patient, etc.). Chaque Prix est doté d’une bourse de 20 000 000 FCFA (Vingt Millions de Francs Cfa), soit environ 30 000 USD (Trente Mille US Dollars). Comm de presse Prix Galien Ils seront attribués pour les produits, initiatives et services très probants ou prometteurs, dans le domaine des découvertes et thérapies innovantes aux services de l’humanité et de la santé animale et environnementale. Le Prix Galien Afrique récompense les sciences pharmaceutiques qui améliorent la condition humaine, animale et environnementale, principalement sur la base de deux critères : Innovation et/ou découverte Impact sur le continent africain. La Fondation Galien créée par feu M. Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix, décerne depuis plus de 50 ans le Prix Galien international qui se positionne comme le Prix Nobel en matière d’innovation pharmaceutique. Depuis 2009 il lui est associé un Forum scientifique. Depuis 2018, le Forum Galien Afrique est organisé à Dakar et abritera cette année la cinquième édition du Prix Galien Afrique. Le Forum Galien Afrique, offre une plateforme d’échanges scientifiques de haut niveau sur des questions d’intérêt commun, les priorités de notre continent pour les africains et par les africains. Il réunit des Prix Nobel, des Leaders politiques, des experts, des chercheurs, des étudiants, des médecins, des socio-anthropologues, des biologistes, des innovateurs, des investisseurs, des organisations internationales, la société civile, le secteur privé, etc. Comm de presse Prix Galien