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JIF 2025: la COMIFAC célèbre la femme rurale

Dans le cadre des activités marquant la célébration  de la 40ème  édition de la Journée internationale de la femme (JIF) le 8 mars 2025,  la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) a initié  à Yaoundé,  une rencontre d’échange  dans le but de vanter le mérite et l’importance de la femme rurale.

L’on a vécu une célébration pas comme on en voit  tous les jours au secrétariat exécution  de la  COMIFAC à Yaoundé.  Dès les premières heures de la matinée du 08 mars,  les femmes exhibaient déjà leur savoir-faire à l’esplanade de l’immeuble siège de  cette organisation.  Plusieurs moments importants ont  en effet ponctué la célébration de la quarantième édition de la journée internationale  des droits de la femme dans les locaux de la COMIFAC .

Hormis la foire exposition,  l’on a eu droit à la présentation du livre des recettes Traditionnelles du Nord Cameroun,   une projection documentaire sur l’impact du projet BSB Yamoussa ( complexe transfrontalier binational Sena Oura Bouba Njida),  des témoignages des femmes transhumantes sur les bienfaits de l’autonomisation et sur les bienfaits de l’acte de naissance qui leur a permis  d’avoir une identité,  un témoignage poignant d’une femme  exerçant le métier de chauffeur et détentrice d’une licence de conduite de tracteurs, un bel exemple d’endurance. L’autre activité majeure a été  une table ronde sur la gestion responsable des ressources naturelles et  un exposé sur les difficultés rencontrées par les femmes dans la conservation et l’accès à la formation. L’objectif  de cette journée de rencontre et d’échange était de renforcer la visibilité de la COMIFAC et de ses produits à  l’échelle du Cameroun mais aussi, de célébrer et de sensibiliser les femmes à une gestion durable des forêts.

Elles sont venues du Cameroun profond pour exhiber leur savoir-faire à l’esplanade du siège du secrétariat Exécutif  de la COMIFAC à Yaoundé. Elles,  ce sont les femmes rurales,  celles là qui commercialisent les produits forestiers non ligneux( PFNL), thématique sur laquelle travaille la COMIFAC à  l’échelle régionale.   Les exposantes n’ont pas tari d’éloges à l’endroit de leur formateur.  « Depuis que la GiZ, nous a formé, nous sommes autonomes, on a fuit  la pauvreté.  Grâce au thé de moringa que je commercialise, je peux désormais participer aux besoins de ma famille « , a confié Ramatou Hamadou , exposante et participante  venue de  Rey- bouba .

Une thématique bien adaptées

Pour  marquer  l’événement,   la COMIFAC  a choisi  comme thème de la rencontre ,  » Pour toutes les femmes et les filles,  droits et autonomisation dans la gestion et la valorisation des forêts d’Afrique Centrale« .Ce thème  inscrit sur  la banderole affichée à l’entrée de l’immeuble siège de l’organisation, traduisait la volonté des organisateurs de s’arrimer  au thème  retenu par la communauté internationale pour célébrer cette journée entière qui vise à rendre un hommage  mérité  aux femmes  du fait du rôle fondamental qu’elles jouent dans la conservation de le biodiversité et surtout,  du rôle qu’elles jouent dans la chaîne des valeurs des produits forestiers non ligneux.  C’est pourquoi au cours de cette journée l’on a droit à   une exposition des  produits que les femmes développement.  Selon Valérie Tchuanté, expert en suivi- évaluation à la COMIFAC  l’objectif était de  montrer l’entreprenariat féminin, vulgariser  leur savoir faire. Sur  les stands, l’on pouvait effectivement apercevoir des produits alimentaires,  les produits de beauté, des objets artisanaux et autres, fruit de ce savoir faire au féminin.  Loin d’être un long fleuve tranquille,  ce chemin de l’entreprenariats et parsemer de beaucoup de difficultés parmi lesquelles, celles liées à la conservation des produits  et l’accès à  la formation. Les aspects sur lesquels les facilitatrices  Hortense Ella Menye et Valérie Tchuanté vont mettre l’accent dans leur communication. Au cours de son exposé, Valérie  Tchouanté a soutenu  que  » les femmes interviennent majoritairement dans la première chaîne, dans le premier maillon des produits forestiers ligneux qui est la collecte. Mais elles interviennent très peu dans les autres maillons qui leur échappent: la formation,  l’accès aux marchés internationaux et même nationaux,  la transformation »

L’experte Hortense Ella va quant à elle,   s’appesantir  entre autres sur les goulots  d’étranglement de l’accès à la formation par les femmes : les accouchements, les époux, la charge de travail domestique et agricole, les barrières culturelles et traditionnelles, la pauvreté, l’accès à l’information. Dans la phase des questions- réponses, les participantes vont largement échanger entre elles et avec les experts.  Ce fut un véritable  moment de partage d’expériences et de difficultés. Il était question à ce niveau  du programme d’amener les femmes rurales à  comprendre qu’elles ont du potentiel,  les amener à comprendre la nécessité de se  faire  former  pour la gestion responsable des ressources naturelles. Les femmes autochtones et transhumantes jouent un rôle gagnant- gagnant  entre elles et la biodiversité.

A titre de rappel, la Commission des Forêts d’Afrique Centrale est une organisation intergouvernementale née de la volonté des chefs d’État d’Afrique Centrale. C’est l’unique instance d’orientation, de décision,  de suivi, de coordination et d’harmonisation des politiques et initiatives sous régionales en matière de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers en Afrique Centrale. La COMIFAC compte à ce jour onze pays  membre qui  regorgent tous d’une biodiversité exceptionnelle, un potentiel inestimable pour le développement socio- économique de l’Afrique Centrale.

JIF 2025: la COMIFAC  célèbre la femme rurale

Violences faites aux femmes et aux filles:

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